Le père Alain Romaine a, lors de son homélie à l’église Le-Seigneur-de-La-Pêche-Miraculeuse, insisté sur le fait que les descendants d’esclaves doivent impérativement obtenir des réparations. Il demande à ce que l’Etat applique les recommandations du rapport de la Commission Justice et Vérité.

Le rapport de la Commission Justice et Vérité (CJV) était le thème central de la messe célébrée ce mercredi 1er février à l’église Le-Seigneur-de-La-Pêche-Miraculeuse, à La Gaulette, à l’occasion du 177ème anniversaire de l’Abolition de l’esclavage. Le père Alain Romaine a demandé à ce que les recommandations de ce document publié en novembre dernier soient appliquées par l’Etat

« 177 ans après que l’esclavage ait été aboli, les descendants d’esclaves portent toujours les séquelles, le gouvernement doit faire des réparations », a indiqué le prêtre. Il a aussi indiqué que l’Etat doit d’abord venir en aide aux habitants du village du Morne. « C’est lorsque les habitants du Morne seront soulagés que les autres descendants d’esclaves commenceront à se remettre sur pied », a-t-il avancé.

Le religieux a ainsi lancé un appel auprès pour que ce rapport ne soit pas rangé au fond d’un tiroir. Il a énuméré certaines propositions qu’il juge « fondamentales pour les descendants d’esclaves ».

Le prêtre pense que Maurice devrait s’inspirer de l’Afrique du Sud, qui s’était engagé dans une politique d’autonomisation des noirs. « Le rapport fait mention du concept ‘black diamond’, qui stipule qu’il faut offrir un meilleur encadrement aux descendants d’esclaves », a-t-il déclaré.
 
Plusieurs fidèles ont, lors de leurs prières, plaidées pour que l’Etat concrétise les mesures préconisées dans le rapport de la Commission Justice et Vérité. « Nous espérons que l’Etat respectera son engagement. Les habitants du Morne sont disposés à faire les efforts nécessaires. Que ce soit sur le plan économique ou éducatif », a déclaré l’un d’eux.

Cette messe a été dite en présence du chef de l’Eglise catholique Monseigneur Maurice Piat. De même que le ministre Hervé Aimée et les députés de l''''endroit.