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L’emploi d’économistes de la santé préconisé pour atténuer la cherté de soins médicaux

13 février 2012, 00:00

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L’emploi d’économistes de la santé préconisé pour atténuer la cherté de soins médicaux


Maureen A. Lewis, conseillère de la Banque mondiale, a effectué un court séjour à Maurice cette semaine lors d’une tournée dans la région. Cette Health Economist a eu une rencontre avec les hauts responsables de la Santé le 8 février.

Maureen A. Lewis, conseillère de la Banque mondiale pour la région Afrique en matière de développement humain, se dit préoccupée par un phénomène qui frappe tous les pays. « Il est très difficile de contrôler les coûts d’opération des services de santé. » A-t-elle d’une solution à ce phénomène ? Pas vraiment. Cependant, Maureen A. Lewis estime que la présence d’économistes de la santé au sein des services concernés peut contribuer à en atténuer les effets.

Au départ, sa tournée n’incluait pas la destination Maurice. Puis, elle s’est ravisée. Comment ne pas faire un saut dans un pays qui, en termes de développement humain, se situe à la 77ème place sur un classement de 187 catégories dans le cadre du rapport annuel de la Banque Mondiale sur le développement humain ?

Sa demande de rencontrer les responsables du ministère de la Santé agréée, elle confirme son intention à séjourner dans le pays et d’y animer une causerie avec les hauts responsables du ministère de la Santé le mercredi 8 février. « Il y a une véritable volonté d’améliorer la qualité de service actuel. J’ai aussi noté comment les maladies non-transmissibles constituent une préoccupation pour les responsables du service de santé à Maurice. J’ai eu l’occasion de visiter l’hôpital Victoria et l’hôpital Apollo. Ce sont deux approches différentes en matière de service de la santé. L’une est publique et l’autre est privée. Le niveau des soins y est fort appréciable. Il est peut-être prématuré pour moi de porter un jugement sur l’ensemble des services de la santé en l’espace d’un si court séjour dans votre pays. »

Déformation professionnelle ou pas, Maureen A. Lewis a un intérêt particulier pour le rapport pas toujours aisé entre la santé et l’économie. Et pour cause. Ce sont ses qualifications en Health Economics qui l’ont conduite à occuper un poste de conseiller au département de développement humain de la Banque Mondiale. Le concept de développement humain fait chaque année l’objet d’un rapport de la Banque mondiale. Ce rapport débouche sur l’établissement de l’indice de développement humain enregistré par les pays.

Le but de l’exercice consiste à présenter une image aussi complète du développement réalisé par un pays. Pour y parvenir, les réalisateurs du rapport ne se livrent pas à un calcul autour de la croissance économique mais s’appuient sur les facteurs tels que l’investissement dans la santé et l’espérance de vie, l’éducation ou encore le niveau de l’évolution de l’égalité des genres.

Avec ses dépenses en santé équivalant à 2 % de son Produit intérieur brut, son taux de mortalité chez les moins de cinq ans qui est de 17 pour 1000 naissances vivantes, l’espérance de vie de sa population de 73,4 ans, Maurice n’est pas une inconnue pour Maureen A. Lewis.