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L’enseignement du français à Maurice fait débat

20 mars 2012, 00:00

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L’enseignement du français à Maurice fait débat

Alors que la francophonie est à l’honneur cette semaine, l’Agence Universitaire de la Francophonie en partenariat avec le Mauritius Institute of Education et l’Association des Enseignants de Français a tenu lundi une conférence-débat pour se pencher sur l’enseignement du français à Maurice.

La langue de Molière est à l’honneur à Maurice, à l’occasion de la semaine internationale de la francophonie. L’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF) en partenariat avec le Mauritius Institute of Education (MIE) et l’Association des Enseignants de Français a organisé une table ronde sur le thème : L’enseignement du français à Maurice : perspectives et défis.

Tous les élèves étudient le français à Maurice. Pourtant, ils sont peu à le parler correctement. Et pour cause, la proximité avec le kreol peut produire de nombreuses erreurs.

Et il n’est pas toujours facile pour les collégiens ou les écoliers de faire la différence. Pour Michele Lenoble-Pinson, linguiste de renom, « le fait d’être trilingue appelle à l’insécurité linguistique, chez les jeunes qui ne maîtrisent pas parfaitement ni l’anglais ni le français ».

Autre ambiguïté linguistique : la présence aux examens de questions en anglais qui demandent des réponses en français. Pour Rada Tirvassen, directeur du MIE, « la créolisation de Maurice a été à la fois une bonne et une mauvaise chose, et il ne faut pas ignorer cela quand on enseigne le français à Maurice ».

Cette table ronde a aussi été l’occasion de rappeler la richesse de la langue française, utilisée dans de nombreux domaines, comme la science ou la diplomatie. « Le français est une valeur ajoutée, une chance » a affirmé Liliane Ramarosoa, directrice du bureau régional océan Indien de l’Agence Universitaire de la Francophonie.

Une langue riche qu’il convient de promouvoir à Maurice, selon Yves-Alain Corporeau, conseiller culturel près de l’ambassade de France, qui estime que « les langues meurent rapidement, c’est pourquoi il faut les propager » et que « la langue est porteuse de valeurs liée à un regard sur le monde ».