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L’Ombudsperson for Children égratigne la Santé, l’Education et la Brigade des mineurs

19 octobre 2011, 00:00

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L’Ombudsperson for Children égratigne la Santé, l’Education et la Brigade des mineurs

Le huitième et dernier rapport de l’Ombudsperson for Children, Shirin Aumeeruddy-Cziffra, qui a été rendu public ce mercredi 19 octobre, examine la situation des enfants à Maurice. La protection de l’enfant, la violence infantile, la discipline en milieu scolaire sont autant de points abordés dans ce document. Le ministère de la Santé et celui de l’Education, et la Brigade des mineurs ne sont pas épargnés.
 
Un rapport de 207 pages qui ne ménage pas le ministère de la Santé, celui de l’Education ainsi que la Brigade des mineurs. L’Ombudsperson for Children, Shirin Aumeruddy-Cziffra revient sur des « épisodes tragiques », où certains enfants abusés n’ont pas eu le suivi médical approprié par les médecins. « Je me souviens du cas d’un enfant qui avait été battu. Il avait été examiné par un médecin qui n’a pas jugé utile d’initier une enquête », a-t-elle déclaré ce mercredi 19 octobre à la municipalité de Port-Louis.

Ainsi au tout premier chapitre, le rapport énumère plusieurs propositions, notamment une chaîne de protection qui aideront à identifier les enfants qui sont victimes de maltraitance dès leur plus jeune âge. Dans son rapport, Shirin Aumeeruddy-Cziffra fait, une fois de plus, part de sa position sur la punition corporelle. À la page 15 du document, elle demande que les lois touchant à la protection des enfants soient amendées. Cela afin que la punition corporelle soit mieux définie et de décourager ce genre de pratiques aussi bien dans la famille que dans les écoles.

Le système éducatif est également pointé du doigt. Le Certificate Primary Education (CPE) est remis en cause, un système que l’Ombudsperson for Children qualifie d’injuste. « Young children will continue to be abused by this unjust system. »

Shirin Aumeeruddy-Cziffra recommande ainsi à ce que toute forme de compétition aux examens de fin cycle primaire soit supprimée. Le système préprofessionnel est aussi remis en question. Selon Shirin Aumeeruddy-Cziffra, tout ce système éducatif est en train de porter préjudice à l’enfant, et ce dès son plus jeune âge.

Abordant la question de la protection de l’enfant, le rapport fustige le rôle des institutions concernées. Et à ce sujet, la Brigade des mineurs est égratignée, l’Ombudsperson for Children vient, en effet, soutenir que cet organisme a plus tendance à oppresser les enfants que d’assurer leur protection. Au chapitre des recommandations, le document indique que les institutions responsables de la protection des enfants devraient davantage recruter des personnes plus expérimentées et dévouées. « We need people not just with diplomas and degrees », avance le document.

La présentation de ce rapport a également été marquée par l’annonce de la fin du mandat de Shirin Aumeeruddy-Cziffra au sein de l’Ombudsperson for Children. Les travailleurs sociaux présents au sein de l’assistance n’ont pas manqué de lui rendre hommage. Ils ont tous émis le souhait de trouver une personne de calibre qui puisse continuer le travail abattu jusqu''''ici par Shirin Aumeeruddy-Cziffra qui se retirera le 7 décembre.