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Madagascar : « L’économie doit primer sur la politique », selon la SONAPAR
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Madagascar : « L’économie doit primer sur la politique », selon la SONAPAR
 Le Président du conseil d’administration de la Société nationale de participation (SONAPAR) apporte des explications sur la question de la défense économique, réclamée par les entreprises malgache. Il s’expime dans un entretien avec notre confrère de l’Express de Madagascar.
• Des entreprises membres de la SONAPAR ont soulevé la question de défense économique. Pourriez-vous apporter plus d’explications sur leur requête ?
– La défense économique suppose protection des investissements à Madagascar. Mais on a tendance à oublier qu’il existe déjà des investisseurs dans le pays, et la plupart des Malgaches qui se battent toujours pour leur situation. Ainsi, on doit instaurer une propriété intellectuelle dont la protection est assurée par l’État. Est-il normal que la vanille de Madagascar soit vendue, par exemple, sous une marque réunionnaise ? Les produits malgaches doivent être protégés contre toute tentative d’imitation et de fabrication industrielle en masse. Il faut protéger le label malgache. Les produits doivent être fabriqués à Madagascar, et ils doivent être protégés contre des produits de masse, importés dans l’Île. Il est anormal que ces derniers coûtent moins cher que le local.
• Quelle solution la SONAPAR suggère-t-elle ?
– Il faut mettre en place des barrières tarifaires et non tarifaires. Prenons le cas de la confiserie. Nous avons des entreprises telles que Socobis et la Chocolaterie Robert qui produisent à Madagascar. Il est de notre devoir de les protéger. Et pour ce faire, nous  suggérons  la facilitation fiscale, l’allègement par rapport aux taxes d’importation. Il faut mettre en place des mesures incitatives dans l’intérêt de tout le monde. Si les entreprises bénéficient de ces mesures, les consommateurs en bénéficieront également. Il pourrait y avoir des impacts directs sur les prix.
• La réclamation de la mise en place des mesures incitatives ne date pas d’aujourd’hui. A votre avis, qu’est-ce qui a empêché les pouvoirs successifs de l’appliquer ?
– Certains responsables effectuent une appréciation des recettes et des dépenses. Ils raisonnent à partir des dépenses à engager pour mettre en place ces mesures. Il se peut qu’elles ne demeurent pas dans la priorité des pouvoirs qui se sont succédé à Madagascar. Pour notre part, nous  demandons  à ce que l’économie prime enfin sur la politique. Si le pays veut se développer, il faut un redressement économique. Celui-ci passe par le secteur privé.
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