Ouverture officielle de la pêche crevettière, le mardi 1er mars. Le nombre de licences délivrées devrait être révisé à la baisse, face à la chute en continu de la ressource.

La pêche crevettière s''''était  fermée sur une note d''optimisme en 2010. Une petite amélioration du prix ayant été constatée après cinq années de baisse en continu. C''est dans ce contexte que la campagne 2011 s''ouvrira le 1er mars à cinq heures du matin sur le lieu de pêche. Du côté des opérateurs, l''incertitude domine malgré tout, à une semaine de cette date. Des mesures comme la fermeture de quelques sociétés dans l''industrie de pêche en témoignent.
 
« La fermeture de certains sites sont des signes que le secteur de la pêche crevettière est encore en crise. Mais le fait que les activités de pêche ne sont pas encore totalement abandonnées au profit de l''aquaculture signifie que les opérateurs croient encore aux potentiels de ce secteur », analyse un technicien proche de l''industrie de la pêche crevettière.

Peu d''informations filtrent sur les mesures prises, en vue de cette prochaine ouverture de la pêche crevettière. Le nombre de licences délivrées, par exemple, n''est pas encore connu. Une source au sein de l''administration a expliqué qu''une telle information ne peut être obtenue avec précision que la veille ou même le jour de l''ouverture. « Certains opérateurs n''ont pas encore payé leurs redevances », précise-t-il. Selon  le  bureau de l''observatoire économique de la filière crevettière (OEFC), 30 bateaux de pêche de crevettes restent en opération actuellement à Madagascar contre 68 en 2004. Les 38 bateaux ont abandonné la filière en choisissant la pêche de poisson ou ils ont été mis directement en vente.

La production de crevette à Madagascar a baissé, passant  de 7 000 tonnes en 2004 à 3 227 tonnes en 2010, selon l’OEFC. Par conséquent, beaucoup de sociétés ont dû licencier leurs personnels. Pourtant, le nombre de jours des pêches effectués par les 30 bateaux en encore en opération est passé de 168 en 2009 à 187 en 2010.

La « gambas » de Madagascar a été élue meilleure "produit de la mer" de l''année 2010 par les consommateurs européens. Aussi, Madagascar est le deuxième fournisseur en volume de crevettes en France et le premier en valeur. La filière crevettière malgache génère un chiffre d''affaires de 100 millions d''euros par an pour seulement la société Unima, une société d''exportation de crevette basée à Madagascar. Les régions exportatrices de crevettes : l''Asie du Sud-Est, l''Amérique du Sud et l''Océan Indien.

(L’Express de Madagascar, 25 février 2011 & Chine Nouvelle.)