La crainte d''''inondations génère beaucoup de soucis pendant la saison des pluies. Ce ne sera plus le cas pour les habitants des bas quartiers, grâce aux efforts de la commune urbaine d''Antananarivo et de ses partenaires.

A chaque saison des pluies, la montée des eaux tracasse les habitants des bas quartiers, engendrant son lot de sinistrés. La commune urbaine d''Antananarivo (CUA), par l''intermédiaire du Bureau municipal d''hygiène (BMH), a décidé qu''il fallait trouver une solution pérenne à ce problème. Elle s''est concertée avec diverses entités impliquées dans la question, dont l''Autorité pour la protection contre les inondations dans la plaine d''Antananarivo (Apipa), et le Service autonome de maintenance de la ville d''Antananarivo (Samva). Tandis que le Fonds d''intervention pour le développement (FID) et l''Unicef ont accepté de participer au projet.

« Le FID s''est impliqué dans la réalisation des travaux de curage des canaux et de construction d''infrastructures adéquates », explique le Dr Haja Raharinandrasana, directrice du BMH d''Isotry. « La commune urbaine intervient dans la gestion, l''entretien et le contrôle de l''hygiène et de la propreté, à travers la structure RF2 – Rafitra fidiovana fahadiovana- au niveau du fokontany », ajoute-t-elle.

Ampefiloha Ambodirano, Andavamamba Anjezika, Andohatapenaka I, II, et III, ainsi qu''Ankasina ont été les premiers bénéficiaires du projet de prévention contre l''existence de sinistrés des inondations dans les bas quartiers. La responsabilité d''exécution des travaux a été attribuée aux habitants de ces quartiers. Ils ont été rémunérés afin de respecter le côté humanitaire et économique du projet.

Prévention

« L''Unicef a accepté de travailler avec le BMH, dans le but de promouvoir l''hygiène du milieu des populations urbaines vivant dans les quartiers défavorisés. L''objectif consiste à s''assurer qu''elles aient accès aux infrastructures d''assainissement de base et aux ouvrages leur permettant de prévenir les inondations, et qu''elles aient un réseau de collecte des ordures au sein des quartiers », explique Évariste Kouassi-Komlan, chef de la section Wash-Unicef Madagascar.

« Le projet est mis en œuvre dans un cadre de partenariat CUA-FID-Samva-Apipa-Unicef. 200 millions d''ariary ont été consacrés au premier volet. Un nouveau protocole a été signé fin 2011, pour 800 millions d''ariary, dans le but d''atteindre 38 autres fokontany de la ville d''Antananarivo. Une partie du financement est déjà disponible, et la réalisation des travaux est en cours d''organisation, actuellement », précise-t-il encore.

« Les travaux de construction d''infrastructures en faveur des habitants des bas quartiers entrent dans le cadre du programme courant du FID, en leur procurant des emplois temporaires. La participation du Fonds au projet de prévention contre l''existence de sinistrés d''inondations vient en complément et apparaît comme une coopération pour le développement humain », déclare pour sa part Mamisoa Rapanoelina, directeur des opérations au sein du FID.

Une structure pour l''hygiène et la propreté

La « Rafitra fidiovana fahadiovana » (RF2), ou « structure pour l''hygiène et la propreté », anime les entités de ressources existant dans le fokontany où a été initié le projet de prévention contre l''existence de sinistrés des inondations dans les bas-quartiers. Elle soutient et appuie les travaux de suivi et de gestion des eaux et de l''hygiène.

La RF2 assure la maintenance et la préservation des nouvelles infrastructures construites en vue de la montée éventuelle des eaux, ce à cause de l''inexistence d''une structure autonome de gestion. Des personnes formées dans ce sens en sont responsables en permanence au sein des fokontany.

(Photo : Fini les pieds dans l''eau à Ankasina grâce à ce chemin de pierre et de béton construit par des habitants rémunérés).

(Source : Volana Rakotoharimanana, L’Express de Madagascar)