Le président de la HAT a manifesté sa volonté d''''appuyer l''organisation des élections. Le régime va prendre en charge les dépenses nécessaires.

Nouvelle tournure dans le processus de résolution de la crise malgache. Le régime transitoire n''a pas attendu le sommet extraordinaire de la Communauté de développement d''Afrique australe (SADC) sur Madagascar, prévu provisoirement pour le 20 mai, pour fixer sa position. Le président de la Haute autorité de la transition (HAT), Andry Rajoelina, a manifesté son engagement à s''investir d''une manière significative dans les élections.

Hugo Saada (à g.) et Andry Rajoelina répondant aux questions des journalistes.

Apparemment rassuré à l''issue de l''audience avec la délégation de l''Organisation internationale de la Francophonie (OIF) conduite par le délégué aux droits de l''homme, à la démocratie et à la paix, Hugo Saada, le Président était clair mercredi  dans son discours. « Comme je l''ai dit au délégué (…)de l''OIF, puisque les aides financières requièrent toujours des contreparties, nous sommes ainsi, prêts à prendre en charge toutes les dépenses nécessaires à l''organisation des élections », a-t-il annoncé à la presse présente au palais d''État à Iavoloha. Il mentionne, cependant, l''appui de la Francophonie.

Préparation des élections

Pour être concret, Andry Rajoelina a ajouté qu''il va rencontrer, ce jeudi,  les membres de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), afin de fournir à cette structure les moyens matériels et financiers nécessaires « pour la tenue de vraies élections libres, crédibles et transparentes ».

 « Quel que soit l''agenda politique et diplomatique, il faut que la préparation des élections, pour qu''il y ait des élections fiables, transparentes et crédibles, avance de manière significative. Ainsi, l''expertise de l''OIF est engagée dans ce processus », a soutenu pour sa part Hugo Saada. Depuis son séjour dans la capitale, l''équipe d’Hugo Saada a rencontré différentes catégories d''acteurs politiques. L''occasion pour la délégation de convaincre la partie malgache à se consacrer à l''organisation des élections, et  a recommandé que les parlementaires de la transition travaillent sur l''encadrement juridique par rapport à la mission de la CENI.

L’OIF souhaite aussi qu''une session extraordinaire du Parlement se tienne prochainement afin d''examiner, entre autres, le code électoral, la loi sur les partis et le statut de l''opposition. De son côté, le général Ranto Rabarisoa, président du Comité militaire pour la défense nationale (CMDN) a rapporté mardi, après avoir reçu la délégation de l''OIF, que d''après celle-ci, il est faisable d''organiser une élection en trois ou quatre mois sans attendre onze mois.

Fetison Rakoto Andrianirina, de la mouvance Ravalomanana ( opposition) , a indiqué que l''unilatéralisme n''amènera jamais à la sortie de crise. Selon lui, toute démarche devrait résulter d''un accord commun. « Les politiciens ne savent pas tirer leçon du passé », a-t-il affirmé.

L’Express de Madagascar, 14 avril 2011.