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Madagascar :Andry Rajoelina invité par la SADC

17 avril 2011, 20:00

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Madagascar :Andry Rajoelina invité par la SADC

Le président de la Transition défendra la cause du régime auprès du président namibien à l’invitation de ce dernier, avant le sommet décisif de la SADC sur Madagascar.

Le président Andry Rajoelina en personne se déplace en Namibie pour plaider la cause de la Haute autorité de la transition auprès de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC).

« J’ai reçu une invitation du président namibien qui est également président de la SADC», a déclaré hier soir Andry Rajoelina depuis Iavoloha, au cours de son intervention télévisée et radiodiffusée, hier dimanche 17 janvier.  Il devait quitter Madagascar aussitôt après l’émission pour rallier Windhoek.

Le président de la transition affirme qu’il s’y rend pour « expliquer la réalité ». « Je vais plaider pour qu’on appuie le pays, si on l’aime vraiment, en vue de trouver une solution mais également dans l’optique de l’organisation des élections », soutient-il.
Andry Rajoelina dévoile un pan de sa plaidoirie au cours de son intervention radiotélévisée. « En tant que responsable, il est de notre devoir de trouver la solution au problème même si certains ne sont pas d’accord », souligne-t-il. Puis, il insiste sur l’« obligation de fournir les efforts indispensables en vue des élections », qu’il espère toujours se dérouler avant la fin de l’année sans aller jusqu’à fixer un nouveau calendrier.

Le président de la Transition évoque les dispositions prévues dans la feuille de route pour assurer l’inclusivité et la consensualité.

Aveu à demi-mot

Le déplacement devrait permettre à Andry Rajoelina de défendre personnellement les acquis de la Transition. L’invitation laisse supposer que la SADC souhaite encore plus d’éclaircissements sur le processus de sortie de crise avant de trancher sur le cas de Madagascar. Une situation loin du discours triomphaliste des autorités à l’issue du Sommet de la Troïka, l’organe chargé de la coopération en matière de politique, de défense et de sécurité du bloc économique régional censé examiner la feuille de route, le 31 mars en Zambie.

Le déplacement présidentiel devrait constituer une étape importante en vue de la prise de position d’une SADC qui paraît hésitante dans la gestion du cas malgache. En effet, la Troïka a recommandé « la convocation d’urgence d’un Sommet extraordinaire afin d’examiner plus amplement le rapport sur Madagascar ». Mais à l’heure actuelle, il n’y a pas encore de calendrier allant dans ce sens, en dehors du Sommet « ordinaire » prévu le 20 mai.

Candidature incertaine

Le président de la Transition maintient toujours le suspense sur sa candidature (ou non) aux prochaines présidentielles. « L’important est de trouver une solution pour les Malgaches et non la candidature ou non de Andry Rajoelina », a-t-il déclaré hier.

Il s’en remet également à la volonté divine sur l’éventualité de sa présence à la tête de l''''État après la Transition. « Si Dieu le veut, je resterai, en tant que chef de l''État, après les élections », avance-t-il. Cela ne l’empêche pas de réaffirmer qu’il se présenterait s''il est sûr de gagner. Il reconnaît les préparatifs faits par ses collaborateurs.

Andry Rajoelina réitère également qu''il n''est pas lié par sa déclaration du 12 mai sur sa non-candidature, puisque la communauté internationale n''a pas tenu ses promesses. Pourtant, il ne s’est pas étalé sur sa promesse de ne pas se présenter à la course à la magistrature suprême faite sur la Place du 13-Mai le 24 janvier 2009, ni sur l''engagement qu''il a signé dans l’accord politique « malgacho-malgache » du 13 août 2010 pour garantir la neutralité de la Transition.

Iloniaina Alain

 

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