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Madagascar : Andry Rajoelina ne veut plus d’un gouvernement de consensus

11 décembre 2009, 20:00

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Andry Rajoelina, président de la Transition à Madagascar semble privilégier l''''unilatéralisme. En campagne depuis quatre jours dans les provinces, dans ses discours, il indique sa volonté de ne pas avoir recours au processus consensuel et inclusif de la Transition. 

«Il devient impossible et il n''est plus envisageable de collaborer (avec les trois mouvances)», a soutenu Andry Rajoelina hier à Fianarantsoa.

Le président de la Transition prévient qu''il compte camper sur sa position. «S''ils (les anciens présidents Ratsiraka, Ravalomanana et Zafy. NDLR) ne sont pas satisfaits de ce qu''on leur donne, qu''ils rentrent et restent à Paris, en Afrique du Sud et à la Villa Elisabeth, résidence d’Albert Zafy», a-t-il affirmé.

Malgré les discussions avec les ambassadeurs jeudi, le discours de Andry Rajoelina ne varie pas d''un iota, au contraire. Il prend peu à peu sa distance vis-à-vis des trois autres mouvances en faisant croire sa capacité à mener tout seul la barque de la transition.

En l''absence des ténors des trois mouvances, bloqués à Maputo, les lieutenants d’Andry Rajoelina font pression sur ce dernier pour qu’il constitue un gouvernement sans l’apport des autres mouvances.

Pety Rakotoniaina, président de la Délégation spéciale de Fianarantsoa, a encouragé publiquement le chef de l''État à mettre en place un gouvernement unilatéral. «Il n''est pas indispensable de composer avec Ratsiraka, Ravalomanana et Zafy», a soutenu l''ancien député.

À Antananarivo, Cécile Manorohanta, vice-Premier ministre chargée de l''Intérieur, a insisté sur l''impossibilité de constituer un gouvernement de consensus. «La mise sur pied d''un gouvernement de consensus pose problème», a-t-elle déclaré. 
Du côté des autres mouvances, le ton est déjà monté d''un cran. Ange Andrianarisoa, chef de délégation de la mouvance Ratsiraka, avait assimilé l''initiative de Rajoelina à un «coup préparé à l''avance».

Pour sa part, Albert Zafy a promis une réplique, mais sans préciser la nature de celle-ci. «On verra. Si Rajoelina compte franchir le pas, nous allons réagir. Personne n''est propriétaire de Madagascar», a-t-il prévenu.

 

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