Une bombe artisanale a été découverte dans l''enceinte de la station d''épuration de la Jirama à Mandroseza. À base de grenade, elle a été posée dans un site de la terminale.

Lundi matin vers 11h30, un dispositif comportant une grenade, une batterie de scooter, des allumettes et une spirale antimoustique que les poseurs de bombe avaient déjà allumé, a été découvert entre des buses dans l''enceinte d''une station de pompage, site où commence la phase de traitement de l''eau du robinet, avant sa distribution dans le centre ville et les banlieues. « Fort heureusement, l''attentat a été déjoué. La bombe n''a pas explosé. Si le contraire s''était produit, l''alimentation en eau potable dans toute la ville aurait été perturbée », explique un technicien de la Jirama, en service à la terminale de traitement à Mandroseza.

« Un barrage de l''eau de l''Ikopa est installé au niveau de Mandroseza. Pompée par les moteurs électriques de la station, l’eau  est déversée par des buses dans une canalisation, qui l''achemine ensuite dans le lac, faisant office de bassin de stockage (PHOTO). À ce stade, l''eau est encore pompée, décantée et traitée avec divers produits avant que la phase de distribution ne commence », ajoute-il.

Point stratégique

Selon le technicien de la Jirama, les buses où l''engin a été installé, sont stratégiques, du fait que le bassin de stockage manqueraient d''eau à coup sûr, si elles n''étaient plus fonctionnelles, pouvant ainsi interrompre toute la chaîne, après un certain temps.

Les auteurs de cet acte n''ont pas encore été identifiés. De visu, les préposés à la surveillance de la station de pompage n''ont rien vu, quand les malfaiteurs ont pénétré dans l''enceinte pour poser leur dispositif, bien que celle-ci soit bien clôturée.Alertés, des gendarmes et des policiers de la région  se sont rendus sur les lieux.

Des artificiers des forces armées se sont également précipités sur place pour désamorcer la bombe. Après examen du dispositif, ils ont relevé qu’une grenade offensive avait été utilisée. Une fois le mécanisme démonté, ils ont conclu que la grenade n’était plus active. En revanche, la batterie qui l''accompagnait était encore chargée. La police met en avant qu''une personne a appelé le 017 pour informer de l''attentat.

Source : Seth Andriamarohasina - L’Express de Madagascar