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Madagascar : augmentation de la violence envers les enfants
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Madagascar : augmentation de la violence envers les enfants
Raheliarisoa (photo), chef du service central de la police des mœurs et de la protection des mineurs a analysé les causes de l''''augmentation de la violence envers les enfants.
Les crises politico-économiques frappent même les enfants. L''augmentation de la violence physique envers eux devient ainsi préoccupante.
La violence envers les enfants s''est intensifiée, l''année dernière, et en ce début de l''année. La découverte du corps sans vie d’une  jeune fille de sept ans à Ambohidratrimo le vendredi 21 janvier n''est qu''un exemple. Ainsi, les coups et blessures subis par les enfants ont enregistré la plus forte augmentation. « Le cas de violence physique enregistrée envers les enfants a augmenté de 69, passant de 440 en 2009 à  509 en 2010», rapporte Raheliarisoa, chef du service central de la police des mœurs et de la protection des mineurs à Anosy.
La tentative d''agression sexuelle a également doublé. « Dix cas de tentative de viol ont été enregistrés l''année dernière contre cinq en 2009 », souligne toujours le chef du service central de la police des mœurs et de la protection des mineurs. Les causes principales avancées pour expliquer cette augmentation de la violence sont les crises socio-économique et politique.
« Nombreux sont les parents qui ont divorcé à cause d''un problème financier. La mère ou le père a perdu son emploi suite à la fermeture de l''entreprise. Les enfants sont ainsi laissés parfois à leur propre compte sans aucune protection », analyse Raheliarisoa.
Crise politico-économique
Mais le cas de bonbons empoisonnés et la rumeur de rapt d''enfant, jugés à des fins politiques, dans plusieurs quartiers, comme celui d''Ambohimanarina l''année dernière, ont terrorisé aussi les enfants et leurs parents.
Les organismes œuvrant dans la protection de l''enfant n''ont pas émis beaucoup de commentaires face à cette situation. « Nous sommes sur le point de définir notre thématique d''activité pour cette année. Ainsi, nous pourrons axer notre activité cette année vers la lutte contre la violence envers les enfants, avec la scolarisation des enfants exclus », avance Lalaharivony  Noromanana, coordinatrice de la Plate-forme de la société civile pour l''enfance, sans entrer dans les détails.
Mais l''éducation s''avère l''une des solutions pour lutter contre cette violence envers les enfants. « Nous avons pu tirer une jeune fille de 17 ans immergée dans un réseau de proxénète depuis trois ans, grâce à l''éducation informelle », argumente Rojo Randrianarimanana, responsable de l''Action scolaire d''appoint pour Malgaches adolescents située aux 67 hectares nord.
L’Express de Madagascar, 25 janvier 2011
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