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A Madagascar : Benoît et Maureen Ng Fuk Chong libérés contre une rançon de Rs 1m

8 mai 2012, 00:00

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A Madagascar : Benoît et Maureen Ng Fuk Chong libérés contre une rançon de Rs 1m

Le couple franco-mauricien enlevé dans l’après-midi de dimanche à Ambodivona a été libéré vers les 20 heures ce mardi 8 mai 2012, à Ambatobe (photo) Ils sont sains et saufs a confirmé l’employeur de Benoît Ng Fuk Chong, Food and Allied, dans un communiqué.

Leur calvaire n’aura duré que 48 heures. Benoît et Maureen Ng Fuk Chong, le couple franco-mauricien kidnappé par trois hommes armés dans l’après-midi du dimanche 6 mai sur le parking de Tana Waterfront, à Ambodivona, a finalement été libéré vers les 20 heures passées, heure de Maurice, ce mardi 8 mai.

Alors que les autorités locales font état d’une libération menée conjointement par les forces de police de la Grande île en collaboration avec les services américains et français, il ressort selon les informations de lexpress.mu qu’une rançon de 60 millions d’ariary, soit près d’un million de roupies, a été versée aux ravisseurs. Ce qui est loin des 100 000 euros, l’équivalent de Rs 4 millions, réclamés à Avitech, la filiale du groupe agroalimentaire Food and Allied pour lequel le Mauricien travaille en tant que directeur des opérations.

Des négociations ont été entamées dans l’après-midi et ce n’est que quatre heures plus tard que Benoît et Maureen Ng Fuk Chong ont été livrés, avec leur Ford Ranger, près d’Ambatobe. Ce, sans qu’aucune plainte n’ait été déposée auprès de la police malgache.

Benoît et Maureen Ng Fuk Chong sont sains et saufs, a confirmé le groupe Food and Allied dans un communiqué émis à 21h23. « Dès dimanche soir, la priorité des priorités a été de tout mettre en œuvre pour ramener Benoît et Maureen en bonne santé. C’est désormais chose faite », ajoute la société sans qu’aucune mention ne soit faite sur un quelconque paiement d’une rançon.

Les autorités mauriciennes, elles, déclarent que ce serait à travers les échanges de communications entre les ravisseurs et l’employeur de Benoît Ng Fuk Chong que la police locale a pu les localiser. Ils auraient utilisé le portable du Mauricien et les forces de l’ordre auraient déjà une idée dès lundi de l’endroit où ils se terraient.

A mardi matin, Food and Allied faisait déjà comprendre qu’il était disposée à régler la rançon si c’était le prix à payer pour récupérer son directeur des opérations ainsi que l’épouse réunionnaise de celui-ci. « Nous mettons tous les moyens qui sont à notre disposition pour que Benoit et Maureen soient libérés au plus vite, » faisait-il ressortir à travers un premier communiqué.

L’affairé était également suivi de très près par le ministère mauricien des Affaires étrangères. Une cellule de crise avait même été créée dès lundi à l’Hôtel du gouvernement pour suivre l’évolution de la situation.

Une réunion avec les proches des otages ainsi que l’ambassadeur de France à Maurice, Jean-François Dobelle, et le Chargé d’affaires de l’ambassade malgache, Richard Via, avait également été organisée lundi après-midi. Le chef de la diplomatie mauricienne, Arvin Boolell, s’était aussi entretenu avec le Chargé d’affaires de l’ambassade des Etats-Unis à Maurice, Troy Fitrell, pour convenir d’une collaboration entre les services américains et français en terre malgache afin de secourir le couple.

Ce mardi après-midi, les autorités locales avaient les nerfs à vifs, des radios privées ayant choisi de balancer à l’antenne que les forces malgaches avaient localisé les ravisseurs. Cette révélation aurait pu faire capoter la mission, déplore un haut responsable de l''Hôtel du gouvernement, ce type de nouvelle étant souvent reprise par les sites d’informations en ligne. 

A 22 heures ce mardi, peu d’information a transpiré jusqu’ici sur l’opération qui a mené à la libération de Benoît et Maureen Ng Fuk Chong. Il ressort qu’une première opération menée dans la journée de lundi a capoté. Le ministre Arvin Boolell, joint vers 22h45, se félicite sur la libération du couple, refusant d’en dire davantage. Surtout par rapport au paiement d’une rançon.