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Madagascar : Bras de fer autour de la Feuille de route

13 avril 2011, 00:00

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Le régime de la Transition, tout comme les Trois mouvances (opposition), ne souhaitent faire aucune concession à propos du texte de la Feuille de route paraphée.

Le jour de son départ de Madagascar, la délégation de la Communauté de l’océan Indien (COI), a laissé clairement entendre que « la Feuille de route n’est pas close jusqu’à sa signature ». Une affirmation adressée aux différentes positions politiques, du régime de transition et de l’opposition, qui laisse entrevoir d’éventuelles modifications du texte paraphé à Ivato, et éventuellement de trouver de nouveaux accords.

En réaction, chaque camp essaye de maintenir sa position d’avant la venue, durant le week-end,  de cette délégation conduite par Arvin Boolell, ministre mauricien des Affaires étrangères. L’opposition, incarnée surtout par les mouvances des trois anciens présidents, les Trois mouvances, ont clairement affirmé leur désapprobation de la démarche de la COI en général, et de celle de la délégation mauricienne, en particulier. « La COI faisant partie intégrante de la SADC, elle n’a aucun pouvoir pour mener d’éventuelles négociations », plaide d’emblée Emmanuel Rakotovahiny. Une manière de remettre en cause la légitimité de la COI dans sa démarche qui a abouti au soutien du processus en cours, concrétisé par la Feuille de route.

Contre des retouches
L’un des leaders de la mouvance Zafy a même fait remarquer que « comme la COI a déjà communiqué en public son appui à Andry Rajoelina, nous ne pouvons plus dès lors marcher avec elle ». Les Trois mouvances, à l’exemple de celle de Zafy, ont coupé les ponts avec la médiation indianocéanique. De son côté, le régime de la Transition n’est pas non plus très chaud pour d’éventuelles retouches du texte paraphé et il n’est pas question de « faire d’autres concessions ». « Il ne faut plus toucher au contenu du texte », prévient Lanto Rakotomavo, secrétaire nationale du Tanora malaGasy Vonona. Et la vice-présidente du Conseil supérieur de la transition (CST) d''''indiquer que « le texte, déjà paraphé, ne doit plus faire l’objet d’aucune modification, sauf à l’avenant, qui sera encore soumis à l’accord des médiateurs ».

Haja Ramaherijaona, autre membre du CST également issu du parti au pouvoir, se veut plus incisif et fonde sa position sur trois points. « Le changement, la présidence de la Transition revient à Andry Rajoelina, et que Marc Ravalomanana reste là où il est actuellement ». Il suggère également, afin de mettre tout le monde d’accord, de réaliser les élections dans les plus brefs délais.

L’Union des démocrates et des républicains pour le changement, un groupement de partis et de personnalités proches du pouvoir, ne fait pas non plus mystère de ses intentions. Pour René Rasolofo, président de la commission éducation au CST, « certaines mouvances ne pensent qu’à revenir tout simplement au pouvoir ». Et d’expliquer « qu’auparavant, et c’est toujours le cas, les personnes qui ont rallié le régime de la Transition ont été reniées par leur mouvance et appartenance d''origine ». Il mentionne enfin que « le terme consensualité n’a pas toujours réussi partout ».



L’Express de madagascar, mercredi 13 avril 2011.

LExpress de madagascar