Le bilan des événements tragiques du 26 janvier à Antananarivo s’alourdit. Cinq corps calcinés ont été retrouvés sous les gravats dans les locaux incediés d’un centre commercial.

Les locaux incendiés d’un centre commercial situé dans une des artères principale d’Antanarivo ont été le théâtre d''''une découverte macabre dans la matinée du lundi 2 mars. Cinq corps calcinés ont été extirpés des ruines portant à 38 le nombre de pillards qui ont succombé dans ce magasin dans la nuit du 26 janvier lorsqu''un incendie a éclaté.

Des ferrailleurs ambulants ont retrouvé les cadavres sous les décombres alors qu’ils creusaient pour trouver du cuivre et de l’aluminium. « J’ai marché sur une chaussure de femme. En regardant de plus près, j’ai remarqué les restes d''un corps humain. Une partie du pied apparaissait mais le reste était enseveli », rapporte un jeune homme qui a dégagé le corps.

Continuant les fouilles, un collecteur de cuivre a trouvé une boîte crânienne en soulevant une feuille de tôle calcinée. Le reste du corps était enfoui dans les cendres et les morceaux de ferrailles. Le troisième corps a été découvert lorsqu’un individu a tiré une chemise prise dans les ruines : des restes humains et des ossements sont alors venus avec le vêtement. Il a par la suite découvert un crâne. Dans l''après-midi, deux autres dépouilles ont encore été retirées des gravats.

Malgré l''odeur pestilentielle qu''on pouvait encore détecter dans un coin du bâtiment, les fouilles n''ont plus rien donné. Des éléments du bureau municipal d’hygiène (BMH) ont transporté les restes des cadavres à la morgue du principal hôpital de la ville.

Une fois le corbillard du BMH reparti, des vandales ont assailli les ruines du Trading Center. Ils ont percé un mur pour atteindre les bureaux d’une agence de voyage qui avait déjà été la proie des pillards dans la nuit du 27 janvier. Ils ont fait main basse sur des meubles, des portes, des fournitures et du matériel de bureau.

Alertées du pillage, les forces de l’ordre sont intervenues pour chasser les vandales.

L’ Express de Madagascar