Le flou persiste sur les amendements portés sur la feuille de route de sortie de crise élaborée sous l''''égide de la médiation de la Communauté de développement d''Afrique australe (SADC).

Rien n''est encore officiel quant au contenu du texte final, à moins de deux semaines avant la signature du plan, suivant l''annonce du président de la Haute autorité de la transition (HAT) Andry Rajoelina, à son arrivée à l’aéroport d’Ivato lundi. La situation a suscité la méfiance au niveau de l''opinion.

Suite à la déclaration du Président de la HAT, lundi, des responsables politiques et de société civile se sont montrés de plus en plus soucieux des retouches sur des dispositions de la feuille de route.

Fleury Lezava Rabarison est sorti de son silence pour exiger plus de précisions sur la version du document maintenu. Le président de l''Alliance pour le redressement national (Harena) s''est demandé si les dirigeants politiques vont apposer leurs signatures sur la feuille de route paraphée à Ivato ou sur celle amendée par les chefs d''État de la SADC.

De son côté, la Coordination nationale des organisations de la société civile (CNOSC) a semblé consciente du problème en prenant l''initiative d''entrer en contact avec les entités politiques, tant au sein qu''en dehors du pouvoir durant cette semaine.
Avec une telle approche, André Rasolo, membre de la CNOSC, a confié hier que l''organisation veut connaître les facteurs bloquants de la signature de la feuille de route.

Dans son intervention téléphonique à l''attention du Groupe des simples citoyens à Antanimena samedi, Marc Ravalomanana a rassuré ses partisans sur son retour au pays ainsi que dans la vie politique, en se référant aux « amendements de la feuille de route. »

A son arrivée à Ivato lundi, Andry Rajoelina a, lui, affiché la discrétion sur ces retouches en question.

Fano Rakotondrazaka
L’Express de Madagascar