La Haute Autorité de la Transition (HAT) qui dirige Madagascar durcit le ton et ordonne l’arrestation de plusieurs membres de l’Opposition malgache.

Les dirigeants et membres des mouvances des trois anciens Présidents, notamment  Fetison Andrianirina, le député Zafilahy Stanislas Rakotomandimby et le pasteur Edouard Tsarahame ont été placés, ce jeudi,  sous mandat de dépôt, à la suite  des échauffourées de mercredi dans la capitale. Dix-huit autres personnes sont également incarcérées dont deux femmes et un mineur, selon un porte-parole de l’Opposition.

Ils  sont accusés de participation à un attroupement sans autorisation, de destruction de biens d’autrui et de refus de dispersion, a indiqué l''''avocat de la défense, Me Hanitra Razafimanantsoa.  Le procès est fixé au 23 novembre. Selon certaines informations, les accusés seraient placés en détention préventive dans un endroit inconnu.

D’autres dirigeants et membres des mouvances des trois anciens présidents ont été relâchés après enquête à la gendarmerie.

Cette vague d’arrestation fait  suite aux événements de mercredi. Des partisans de l’opposition  qui manifestaient ont été dispersés par les forces de l’ordre après avoir tenté de rallier le stade Malacam à Antanimena, lieu dont l''accès leur était interdit par les autorités. La confrontation s''est transformée en échauffourées.

Il est à craindre que l’interdiction des manifestations politiques, en dehors de la campagne référendaire, ne provoque l''extension du foyer de tension d’ici le 17 novembre, date du scrutin. Des personnalités politiques, à commencer par l’ancien Premier ministre Monja Roindefo, prévoient de maintenir leurs meetings, contre vents et marées.

(Source : L’express de Madagascar)

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