Une délégation des Nations Unies à Madagascar dirigée par Akinyemi O. Adegbola (photo) préconise des élections jumelées en mai-juin 2013.

Une mission d’experts des Nations Unies à Madagascar suggère l’organisation des élections jumelées en mai-juin 2013 dans la Grande ïle. La délégation conduite par Akinyemi O. Adegbola, a remis ce rapport, un mois jour pour jour après la fin de sa mission.

Le calendrier avancé par les Nations unies va à contre-courant de celui concocté par la Com¬mission électorale nationale indépendante de la Transition (CENIT). Cette dernière insiste sur la faisabilité, du moins sur le plan technique, des élections à partir du 11 novembre 2011, en pleine période des pluies.

Les experts onusiens, eux, ont un avis contraire. « La mission des Nations Unies recommande de ne pas organiser des élections durant la période des pluies. Elle propose que les élections présidentielles et législatives soient tenues simultanément en mai-juin 2013 afin de marquer la fin de la Transition et le renouvellement des institutions de l’État au niveau national », peut-on lire au paragaraphe 41 de leur rapport.

Il y est aussi indiqué que la date le processus électoral devrait durer onze mois. Le rapport mettant en exergue que le jumelage des deux principales élections nécessite cette durée.

Le document mentionne également que le contexte actuel n’est pas encore propice aux  élections. «Les efforts doivent être redoublés afin de parvenir à un environnement plus propice pour les élections », avance les experts. Ils invitent également la SADC à toujours s’investir dans le processus de médiation et de facilitation.

Cette nouvelle donne perturbe quelque peu les acteurs politiques. Hanitra Razafimanantsoa, une des leaders de la mouvance Rava¬lo¬manana, se donne un temps de réflexion sur le sujet. La mouvance de l’ancien président de la République avait fait du retour de son chef de file sa priorité pour que ce dernier puisse se présenter aux élections.

De son côté, l’Union des démocrates et des républicains pour le changement (UDR-C), une aile proche du régime, se montre contrarié. « Ce calendrier ne nous va pas, pas à l’UDR-C. La Transition a déjà trop duré. L’opinion publique réclame actuellement des élus. Personnellement, j’insiste pour la tenue au moins des législatives, cette année, à défaut des présidentielles », explique Benja Urbain Andriatsizehena, vice-président du Congrès de la Transition.

L’Express de Madagascar