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Madagascar: Des "prisonniers politiques" entament une grève de la faim
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Madagascar: Des "prisonniers politiques" entament une grève de la faim
Dix-huit prisonniers ont entamé depuis  une grève de la faim illimitée pour dénoncer ce qu’ils appellent leur "détention  irrégulière", en lien avec la crise politique qui sévit actuellement à  Madagascar.
"Les prisonniers politiques ont entamé une grève de la faim, pour dénoncer leur détention irrégulière", a déclaré Ranaivo Faly, père  d''''un ingénieur informaticien mis en cause dans une affaire de bombes  artisanales et incarcéré depuis fin juin 2009.
Ces dix-huit détenus de la prison de Tsiafahy (30 km au sud d''Antananarivo)  veulent "sortir tout de suite, sans procès", a-t-il ajouté. "Ils n''ont été arrêtés que pour des raisons politiques: on les accuse d''atteinte à la sûreté de l''Etat, mais aucun n''a été jugé. Il n''y a même pas  eu d''enquête au fonds", a assuré M. Faly.
Ces personnes ont été interpellées entre avril 2009 et janvier 2010, alors  que Madagascar traverse une grave crise politique qui a conduit à l''éviction  il y a un an du président Marc Ravalomanana, et à son remplacement par Andry Rajoelina. "Ils (les détenus) n''arrêteront pas tant qu''ils ne recouvreront pas leur  liberté.
Est-ce que cela va apporter un changement? Nous y croyons, puisque de toute façon, la communauté internationale a demandé leur libération, dans le  cadre du respect des accords (de sortie de crise) de Maputo", a déclaré Ihanta Randriamanjanto, dont le mari a été interpellé il y a un an, et  qui a été transféré dans une autre prison pour raisons de santé.
"Ils vivent dans des conditions sans nom. Ils dorment sur des lits en pierre, il n''y a pas de lumière, pas d''eau, c''est le Moyen-Age", a-t-elle  décrit, rappelant que les détenus sont essentiellement nourris par leurs  familles. Mme Randriamanjanto a animé les manifestations des partisans de M.  Ravalomanana avant de passer elle-même plusieurs semaines en détention.
En novembre 2009, Raharinaivo Andrianantoandro, porte-parole du parti du  président évincé, avait lui aussi entamé une grève de la faim et obtenu  quelques semaines plus tard une liberté provisoire en attendant son procès.
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