Deux opérateurs touristiques sud-africains ont été torturés à l’arme blanche avant d’être brûlés vifs chez eux. Crime sordide à l’île aux Nattes, Sainte-Marie. Après avoir été lacérés à l’arme blanche, un étranger et son épouse ont été brûlés dans leur foyer dans la nuit du vendredi, 18 juin.

Le couple de nationalité sud-africaine est installé dans la Grande île depuis près de trois ans. Il gérait un centre de massage et proposait ses services aux hôteliers.

Le village était quasiment désert lorsque cet acte ignoble a été perpétré. « Presque tout le monde regardait la Coupe du Monde à la télévision. C’était lors du match très disputé entre la France et l’Uruguay », relate un aide-cuisinier habitant non loin du lieu du crime.

« Au beau milieu de la deuxième mi-temps, un incendie a secoué le village. Les personnes des environs se sont ruées au centre de massage qui a était la proie des flammes », précise-t-il.

Les villageois venus  porter secours n’avaient pas pensé  que le couple sud-africain avait été piégé dans la maison en feu. L’incendie faisait rage.

Au bout de quelques dizaines de minutes, la construction en demi-dur a fini de se consumer. Les volontaires ont alors été choqués de voir les corps carbonisés des victimes dans les restes de la maison. Sur les dépouilles, la police a relevé des lacération faites par une lame. « De toute évidence, les malfaiteurs les ont torturés avant de les brûler dans leur maison », lâche un enquêteur.

Soupçonné d’être mêlé à ce crime, le gardien a subi un interrogatoire le samedi 12 juin. Un ancien gardien, révoqué trois jours plus tôt, n’est pas exempt de tout soupçon non plus.

La police malgache travaille aussi sur une autre piste pour tenter d’élucider ce double meurtre. Un conflit d’intérêts pourrait être un mobile du crime. « Selon les informations entre nos mains, ces opérateurs sud-africains s’apprêtaient à acquérir un terrain très convoité, lorsqu’ils ont été tués. Il est fort possible que le mobile de leur assassinat tourne autour de cela », a déclaré un policier des enquêteurs à l’express de Madagascar.