Le président de la Haute Autorité de la Transition malgache a rencontré, lundi soir, le chef de l’Etat sid-africain, lundi soir, à Pretoria.

La rencontre entre Jacob Zuma et Andry Rajoelina a duré une heure, lundi  soir, au palais présidentiel d’Afrique du Sud, à Pretoria.

Ce rendez-vous, qualifié de « hautement symbolique » par les services de communication de la présidence a été l’occasion pour Andry Rajoelina de revenir sur les circonstances de son accession au pouvoir et de solliciter l’appui du président sud-africain en faveur de la feuille de route. Selon le communiqué de la présidence, le président de la Transition a plaidé sa cause, en se servant, entre autres, de « brochures ».

Pour l’instant,  nous n’avons aucune  indication sur la position sud-africaine concernant la feuille de route paraphée par plusieurs formations politiques malgaches et rejetée par les  mouvances des trois anciens présidents (opposition).

L''''Afrique du Sud est la puissance régionale de la SADC et elle pourrait jouer un rôle clé dans la résolution de la crise malgache. « Sa position peut influer sur celle des autres pays membres du bloc économique régional », analyse un collaborateur d’Andry Rajoelina. D''où cette offensive visant à arracher un entretien avec Jacob Zuma. La rencontre de lundi soir intervient à quelques jours du Sommet des chefs d''État et de gouvernement du bloc économique régional censé trancher sur le sort de la transition. Andry Rajoelina avait déjà demandé une audience auprès du président sud-africain lors de son périple africain il y a quelques semaines. Mais sa sollicitation n''avait pas eu d''échos.

La délégation conduite par Andry Rajoelina, comprenant son épouse Mialy Rajoelina et Yvette Sylla, ministre des Affaires étrangères, avait  quitté Ivato lundi en début d''après-midi, à bord d''un avion privé. Raharinaivo Andrianatoandro et Harry Laurent Rahajason, respectivement président du Congrès et ministre de la Communication, ont ensuite pris un vol régulier pour la rejoindre.

Pour rappel : Andry Rajoelina avait dévoilé un pan de son argumentation dimanche. « Nous n''avons pas besoin d''armes pour régler notre crise, mais d''appui dans l''organisation des élections », avait-il soutenu à Ivato. Mais des indiscrétions parlent d''une possible stratégie visant à faire accepter la feuille de route initiée par une équipe de médiation mandatée par la SADC elle-même.

Il n''est plus exclu que la délégation malgache défende la position avancée par Andry Rajoelina lors de ses interventions dans les médias internationaux.

Photo : Le président de la HAT à son arrivée à Pretoria, lundi.

(L’Express de Madagascar, 17 mai 2011.)