Deux mois après la radiation de Madagascar par les États-Unis de la liste des pays bénéficiaires de l’AGOA. Cinq entreprises employant 7 000 personnes ont cessé leurs activités.

Ce bilan a été établi par le Comité des travailleurs pour la défense du maintien de l’AGOA.  Ces unités exportaient la totalité de leurs productions vers le marché américain.

Le ministère du Travail et des lois sociales, indique qu’une quinzaine d''''entreprises sont touchées par le licenciement économique et le chômage technique total ou partiel. Toutefois, il ne précise pas le nombre d’entreprises qui ont définitivement fermé leurs portes.

Plus de 15 000 employés sont en chômage technique, depuis plus de trois mois. Ces chiffres concernent aussi bien les fournisseurs de services aux entreprises franches qui exportent vers les États-Unis, que les industries exportatrices, elles-mêmes.
 
Le nombre d’entreprises affectées augmentera, si de nouvelles commandes n''arrivent pas. Les travailleurs encore en poste terminent les anciennes commandes. « D''ici la fin du mois de mars, le nombre d''emplois perdus définitivement pourra atteindre 20 000 », craint le membre du comité.

Face à la situation, les travailleurs attendent la concrétisation des solutions envisagées pour éviter une crise sociale. « Beaucoup de solutions alternatives à l''Agoa ont été proposées, nous en attendons une concrétisation rapide avant que la situation n''empire », indique Fanja, une autre membre du Comité des travailleurs pour la défense du maintien de l’AGOA. Cette mère de famille est au chômage technique depuis plus de trois mois.

Source : l’Express de Madagascar