Les participants à l''''atelier national sur la filière vanille ont fixé les dates d''ouverture de la campagne. Elles accuseront un léger retard.

Avoir des gousses de qualité. C''est le motif évoqué par les participants lors de l''atelier national sur la filière vanille, qui s''est tenu les 11 et 12 juin, à Sambava, pour expliquer la fixation des nouvelles dates d''ouverture de la campagne verte. Il s''agit, en effet, du 10 juillet pour la région littorale et du 10 août dans les régions montagneuses et Analanjirofo.

Plus mature et de meilleure qualité

« Les acteurs intervenant dans la filière vanille se sont mis d''accord sur les dates d''ouverture des prochaines campagnes qui, par rapport à l''année dernière, enregistrent un petit retard. Le fait est que, à cette période, la gousse est plus mature et donc de meilleure qualité », avance un exportateur de vanille présent sur les lieux, qui veut garder l’anonymat. Une condition qui garantit une meilleure compétitivité sur le marché.

« Nous devons améliorer la qualité de la vanille pour qu’il puisse être compétitive et recherchée sur le plan international », soutient le chef du gouvernement, Omer Beriziky.

Les opérateurs ont saisi l''occasion pour demander aux autorités présentes la sortie d''un décret d''abrogation du texte réglementaire, stipulant la fixation des prix. « La fixation de prix par l’État n''est plus effective. Rien n''est officiel mais, dans la pratique, les prix sont libres. Tout dépend de la demande sur le marché. Il est important que le gouvernement sorte un décret d''abrogation sur cette mesure », soutient toujours l’opérateur. Lors de la campagne précédente, le prix moyen à l''export était de 22 dollars. Quant à la production, une hausse est prévue pour cette année. Les prévisions s''établissent à 1 500 tonnes de vanille exportables contre 1 200 tonnes auparavant.

A la recherche de nouveaux marchés

Dans cette perspective, le ministère du Commerce a annoncé la nécessité d''aller vers de nouveaux débouchés. « La direction du commerce extérieur au sein du ministère du Commerce va redoubler d’efforts pour trouver des marchés. Nous ne nous contenterons plus de l’Europe, nous nous tournerons également vers l’Asie, par exemple, et d’autres destinations. Le girofle, la vanille, et le poivre sont de plus en plus demandés à l’extérieur », souligne Olga Ramalason, ministre du Commerce. « Le ministère se concentrera beaucoup plus sur la recherche de marchés internationaux », continue-t-elle.

L’atelier national du 11 et 12 juin a rassemblé 120 participants, à savoir  des planteurs, collecteurs, préparateurs, exportateurs, partenaires techniques et financiers, ainsi que des représentants des collectivités territoriales décentralisées, de  l’administration concernée et  de la microfinance.

(Lantoniaina Razafindramiadana/L’Express de Madagascar).