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Madagascar : guerre de nerfs à une semaine de l''assemblée générale de l''Union africaine

21 janvier 2011, 20:00

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Surenchère sur surenchère, Andry Rajoelina, président de la Haute autorité de la transition (HAT) affiche sa détermination à aller de l''''avant dans la formation du gouvernement, avec ou sans les mouvances des trois anciens présidents (opposition). Ces dernières ne veulent pourtant rien céder.

« Nous allons incessamment mettre en place le gouvernement. Il ne reste plus que quelques détails organisationnels à régler. Tant mieux pour ceux qui y prendront part et tant pis pour ceux qui s''y refuseront. Nous nous en lavons les mains », a averti  Andry Rajoelina, jeudi, lors du lancement officiel  des travaux de la construction d''un hôpital à Andohatapenaka.

Le président de la HAT tente d''acculer les autres mouvances encore récalcitrantes au processus en cours, en intensifiant la pression et en lançant sa « dernière tentative », selon ses termes. « J''espère que les trois mouvances puissent tirer la leçon du passé. Le temps n''est plus aux intransigeances. Nous ne sommes plus au stade du partage des pouvoirs », a-t-il mis en garde.

Le dialogue de sourds semble prendre le dessus dans les négociations, alors que Leonardo Simao, émissaire de la Communauté de développement de l''Afrique australe (SADC), tente de peser de tout son poids dans le processus, avant l''assemblée générale de l''Union africaine qui se tiendra à la fin du mois. Les positions affichées par les uns et les autres restent éloignées, sauf revirement de dernière minute pour une raison ou une autre.

Les mouvances des trois anciens présidents ne veulent pas céder à la pression malgré la sommation de Andry Rajoelina. « Nous avons écrit une lettre auprès de Joaquim Chissano, émissaire de la SADC, où nous lui posons trois questions. Nous attendons une réponse à notre demande avant de réagir », soutient Emmanuel Rakotovahiny, bras droit de l''ancien président Albert Zafy. Pour sa part, Ange Andrianarisoa, chef de délégation de la mouvance Ratsiraka remarque que « ce n''est pas la première fois qu''on annonce la formation d''un gouvernement en vue d''une reconnaissance, qui ne vient toujours pas ».

De son côté, la mouvance Ravalomanana ouvre un autre front au moment où les négociations entre ses représentants et celles de Andry Rajoelina sont au point mort. « Pour l''instant, les discussions sont suspendues. Nous avons déposé une plainte auprès de la Justice en nous appuyant sur la déclaration et la lettre écrite par le lieutenant-colonel Charles Andrianasoavina concernant le présumé coup d''État de 2009. Nous en avons envoyé une copie à Joaquim Chissano », confie Mamy Rakotoarivelo, chef de délégation par intérim.

L’Express de Madagascar, 21 janvier 2011

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