Les forces de sécurité malgaches sont intervenues, le jeudi 20 mai, dans une caserne à Antananarivo pour mettre fin à une tentative de mutinerie

Le premier ministre, malgache, Camille Vital, est intervenu à la télévision nationale malgache dans la soirée du jeudi 20 mai. Il a  annoncé que l’armée régulière avait maté une tentative de mutinerie dans une caserne de la gendarmerie à Antananarivo, la capitale malgache.

Camille Vital, lui-même, un militaire à la retraite a laissé entendre que des politiciens sont derrière la tentative de mutinerie. Il s’est gardé de citer des noms, mais a déclaré que les autorités vont sévir à la lumière de l’enquête en cours.

Les forces de sécurité ont donné l''''assaut à la caserne de Fort Duchesne après l''échec des négociations qui y étaient menées avec les gendarmes dissidents. Ces derniers s''étaient retranchés dans le camp après un premier affrontement armé dans la capitale, Antananarivo. Deux soldats des troupes gouvernementales ont été tués et trois civils blessés.

Selon des responsables militaires, 21 membres du corps d’élite de la gendarmerie, la Force d''intervention de la gendarmerie nationale (FIGN) s’étaient regroupés à l’intérieur de la caserne de. Fort Duchesne, à Antatananarivo, la suite d’un accrochage avec d’autres militaires.

Un des détonateurs de cette détérioration au sein des forces armées serait une question de primes dues aux militaires. En 2009, l’ancien président Marc Ravalomanana avait remis une forte somme d’argent pour être redistribuée aux soldats et gendarmes. Certains d’entre eux disent ne pas en avoir reçues. Ce qui ajoute au pourrissement d’une situation où les sympathies politiques sont partagées.

Des centaines de manifestants antigouvernementaux et des religieux fidèles à l''ex-président Marc Ravalomanana s''étaient joints aux mutins. Le chef des gendarmes en rébellion, le colonel Raymond Andrianjafy, a pris la fuite. Il est activement recherché. "Nous sommes prêts à aller jusqu''au bout", avait-il déclaré, mercredi soir.