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Madagascar : le bureau de la Commission électorale saccagé

1 mars 2013, 00:00

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Madagascar : le bureau de la Commission électorale saccagé

Du matériel informatique contenant des données sur la liste électorale de la CENIT a été arraché par des manifestants. Ils réclament le départ du chef de la région Anosy.

Le pire a été évité. Du matériel informatique renfermant des informations sensibles de la Commission électorale nationale indépendante (CENIT), a été la cible de vandales lors de l’attaque des locaux de la région d’Anosy à Tolagnaro.

«Plusieurs individus ont fait irruption dans les locaux de la région, très tôt mercredi matin. Ils sont entrés par effraction dans les bureaux de mes collaborateurs ainsi que ceux du Centre informatique régional (CIR) et du Centre informatique du district (CID), hébergés dans le même bâtiment», a raconté Guy Venance Randrian­tefiarison, chef de la région Anosy, hier.

«Ils ont emporté avec eux deux disques durs d’ordinateurs, ainsi qu’un autre disque dur externe et un écran plat de la CENIT. La performante imprimante destinée à imprimer la liste électorale a également été secouée et est tombée en panne», a-t-il poursuivi.

Guy Venance Randrian­tefiarison explique que ces individus font partie d’une association «qui réclame []mon] départ».
«Ils n’ont rien emporté dans les bureaux du secrétaire général et du responsable administratif et financier de la région», a-t-il précisé.

Enquête judiciaire
«Pourtant, des ordinateurs récemment installés et un ordinateur portable se trouvaient dans le local», a-t-il ajouté. La CENIT confirme la perte de son matériel.

«Ces disques durs contiennent des bases de données relatives à la liste électorale», explique Thierry Venty, directeur de cabinet de Béatrice Atallah, présidente de l’organe chargé de préparer et d’organiser les consultations populaires.

«Heureusement, nous avons fait des copies de sauvegarde des données», rassure-t-il.

Thierry Venty se montre prudent sur l’événement qui s’est produit dans les locaux de la CENIT dans le bâtiment de la région. «On n’en sait rien. Laissons l’enquête suivre son cours et puis on verra», évacue-t-il.

Le chef de la région Anosy ne s’empêche pourtant de s’étonner des circonstances troublantes et le choix des «manifestants».
«Certes, ils ont réclamé mon départ. Mais il y avait des informaticiens dans ce groupe de simples gens qui étaient payés. Ils ont pris le temps d’extraire les disques durs des unités centrales des ordinateurs sans toucher aux ordinateurs de la région», a-t-il observé, n’écartant pas d’autre piste qu’une attaque dirigée contre lui.

Guy Venance Randrian­tefiarison a indiqué l’ouverture d’une enquête judiciaire à la suite des événements dans les locaux de la région.

«Une procédure d’arrestation est lancée. Mais pour l’instant, je ne suis pas encore en mesure de disposer des informations relatives à celle-ci», a-t-il concédé.

Source L’express de Madagascar

Lexpress de Madagascar