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Madagascar : Le camp d’Andry Rajoelina accuse le Parlement européen de diviser l''opinion

11 juin 2011, 00:00

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La mise en garde lancée, par des députés européens, au régime de la transition à Madagascar à la veille de la réunion de la SADC, la communauté des pays de l’Afrique australe, réunissant les politiciens malgaches, suscite des réactions dans la Grande île

La divergence se confirme juste avant le sommet de la Communauté de développement d''''Afrique australe (SADC) en Afrique du Sud, qui se prononcera ce jour sur la crise malgache.  L''appel à sanctions contre le régime de la Haute autorité de la transition (HAT) ainsi que son président Andry Rajoelina, lancé par le Parlement européen, a provoqué un tollé au niveau des politiciens et de certaines représentations diplomatiques étrangères.

Tout en condamnant la prise de pouvoir inconstitutionnelle de mars 2009, les députés européens ont convié l''Union européenne et le Conseil de sécurité des Nations unies à étendre sur l''ensemble des pays les interdictions de visas effectuées par l''Union africaine.

Le Premier ministre Albert Camille Vital a affiché une réticence à la conclusion du Parlement européen réuni à Strasbourg jeudi. « J''ai demandé à quelques ambassadeurs pourquoi ils ne se manifestent pas contre cette déclaration, alors qu''ils voient les réalités ici. Ils m''ont répondu que le Parlement européen ne les regarde pas », a-t-il confié hier lors d''un entretien en marge de la célébration de la Fête nationale de la Russie. Et d''affirmer que la réunion des chefs d''État de la SADC, ce samedi, reste essentielle dans la recherche de sortie de crise.

Prise de pouvoir
De son côté, Pierre Holder Ramaholimasy, membre du Conseil supérieur de la transition (CST) et conseiller du président de la HAT, a avancé des arguments plus techniques pour rassurer l''opinion, comme quoi la réunion des chefs d''État s''avère l''instance suprême dans la prise de décision en Europe. « Ce n''est pas le Parlement européen qui décide. Il est facile de travailler les groupes de députés, comme c''était le cas chez nous », a-t-il soutenu. Il a ainsi voulu évoquer une sorte de manipulation à l''endroit des députés européens.

Dans le camp de l''opposition, les dirigeants des mouvances alliées Ravalomanana, Ratsiraka et Zafy (Trois mouvances) se sont exprimés plutôt sur les négociations sous l''égide de la SADC que sur la déclaration du Parlement européen. Joint au téléphone, Emmanuel Rakotovahiny de la mouvance Zafy a, cependant, qualifié les eurodéputés de réalistes.

Pour l’ambassadeur de France Jean Marc Chataigner, c''est l''organisation des élections « libres, équitables et transparentes » qui importe dans la résolution de crise.

Fano Rakotondrazaka
L’express de Madagascar

 

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