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Madagascar : Le président Ravalomanana remet ses pouvoirs à un directoire militaire
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Madagascar : Le président Ravalomanana remet ses pouvoirs à un directoire militaire
Est-ce la fin de la crise à Madagascar? Le chef de l''Etat, Marc Ravalomanana,(photo) cède ses pouvoirs à l’armée.
Le chef de l’Etat  malgache, Marc Ravalomanana, a remis les pouvoirs présidentiels et ceux du Premier ministre à un directoire militaire. Dans une déclaration, sur les antennes d’une radio privée, le président de la République malgache a déclaré, le mardi 17 mars, avoir transmis la responsabilité de gérer les affaires du pays, à l’Amiral Hyppolite Ramaroson. Celui-ci est « le plus ancien dans le grade le plus élevé », a précisé Andry Ralijaona, le porte-parole de Marc Ravalomananana.
Toutefois, selon Reuters, le chef d’Etat major des Forces armées, le colonel André Ndriarijaona, a déclaré, mardi, qu''''il préférerait voir Andry Rajoelina, le maire déchu de Tana, diriger le pays. Il estime « qu''un pouvoir dirigé par le vice-amiral mènerait à une autre crise ».
Le porte parole Ralijaona a, pour sa part, que le président de la République avait quitté le palais présidentiel de Iavoloha pour une destination inconnue. Toutefois, de source diplomatique, on apprend que Marc Ravalomanana bénéficierait de la protection de l’ambassade des Etats-Unis.
La décision du président malgache survient après une accélération des événements dans la crise qui secoue la Grande île depuis deux mois. Dans la soirée du lundi 16 mars, des éléments de l’armée ralliés à la cause d’Andry Rajoelina ont  investi les bureaux de la présidence à Ambohitsorohitra, au centre de la capitale.
Le lendemain, mardi 17 mars, Andry Rajoelina s’est rendu à Ambohitsorohitra après un rassemblement sur la Place du 13 mai, haut lieu des manifestations politiques au centre d’Antananarivo. Il avait aussi annoncé que sept membres du gouvernement dirigé par Charles Rabemananjara, le Premier ministre de Ravalomanana, avait soumis leur démission dans la journée.
La crise politique avait débuté au mois de janvier quand le président Ravalomanana avait ordonné la fermeture de la télévision Viva, appartenant à Andry Rajoelina, après la diffusion d’un discours de l’ancien président Didier Ratsiraka.
S’ensuivirent des manifestations de rue qui ont par la suite dégénéré en pillage des grands commerces, dont les entreprises appartenant à Marc Ravalomanana. On a déploré plus d’une centaine de morts lors de ces événements. Une fusillade le 7 février quand des partisans de Rajoelina ont marché sur le palais présidentiel dans la capitale avait fait 28 victimes.
Dans la foulée la situation s’est empirée. Andry Rajoelina s’est autoproclamé président d’une Haute autorité de transition et a nommé un Premier ministre et plusieurs ministres d’un contre-gouvernement. 
 
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