Le nouveau président du Syndicat des industries de Madagascar (SIM), Stephane Hery Raveloson (Photo0), a tiré la sonnette d''''alarme dans son discours, vendredi.

« L''économie en général est dans un cercle vicieux d''autodestruction car l''industrie a toujours été un vivier de création d''emplois et de valeur ajoutée ainsi que d''activités induites », a-t-il déclaré dans son discours. Ce secteur a connu des moments très difficiles l''année dernière. « Nos statistiques au dernier trimestre 2010 ont montré que 32 % (des entreprises) ont procédé à un chômage technique, 21 % ont fermé leurs usines et 40 % ont compressé leur personnel », poursuit-il.
Le secteur est loin d''aller mieux et la situation politique actuelle dans la Grande île ne semble pas arranger les choses.

L''ancien président du SIM, Hery Ranaivosoa, explique d''ailleurs que l''une des principales causes de cette situation déplorable du secteur est  « l''absence de la visibilité du pays ».

Afin d''y remédier, les industriels projettent de partir à la conquête du marché régional. Mais là encore, la réussite est à mettre en cause. « Il faut être optimiste », considère l''ancien président du SIM.Et cette vision positive, le nouveau président semble l''avoir. « Nous allons promouvoir les exportations à travers la recherche de débouchés », incite Stéphane Hery Raveloson à ses compagnons de guerre. Le nouveau président considère que la création d''une alliance entre les industries leur permettra d''arriver à une économie d''échelle qui entraînera une nette progression de leur compétitivité.

Mais la relance du secteur dépend également en grande partie de l''État. Le SIM compte ainsi poursuivre, voire renforcer les pourparlers avec ce dernier, pour éviter le naufrage du secteur industriel à Madagascar. « L''État a apporté des solutions plutôt satisfaisantes concernant la valeur minimale. Mais les aides au niveau de la relance restent peu importantes », confie le nouveau président du SIM.

L’Express de Madagascar,  23 avril 2011