Albert Zafy, ancien président de la République malgache a proposé, hier que les militaires soient nommés à la Présidence, la vice-Présidence et la Primature. Il parlait au nom de Didier Ratsiraka et Marc Ravalomanana.

Les mouvances Zafy, Ratsiraka et Ravalomanana réunies au Carlton hier ont avancé que, à défaut d''''un consensus entre les parties qui ont participé aux négociations de Maputo, la présidence, la vice-présidence et la tête du gouvernement de la Transition soient occupées par les militaires. Elles voulaient respecter la date butoir du 4 septembre après les discussions de Maputo .

Les trois mouvances, exceptée celle de Rajoelina, ont fixé leur position après environ deux heures de discussion à l''hôtel Carlton, à Antananarivo.

« C''est la solution que nous allons proposer au Groupe de contact », a déclaré l''ancien président de la République Albert Zafy. Il avait à ses côtés l''ancien Premier ministre Emmanuel Rakotovahiny, son proche collaborateur politique, Fetison Rakoto Andrianirina de la mouvance Ravalomanana et Ange Andrianarisoa représentant celle de Ratsiraka.

La décision a été prise à la suite de l''absence de la mouvance Rajoelina aux deux réunions de mardi et d''hier, convoquées par Albert Zafy en qualité de « Raiamandreny (Sage) » comme l''avait précisé Fetison Rakoto Andrianirina lors d''un précédent entretien.

Pourtant dans la matinée d''hier, l''émissaire de la mouvance Rajoelina, le ministre des Affaires étrangères Ny Hasina Andriamanjato, est passé au Carlton mais pour s''excuser de ne pouvoir participer à la réunion et pour remettre aux trois mouvances une invitation à participer à une rencontre sous l''égide du président de la Haute autorité de la transition Andry Rajoelina. Elle devait se tenir l''après-midi au Centre de conférences internationales à Ivato.

Une attitude qui a fortement irrité Albert Zafy. « Cela signifie qu''il se considère déjà comme le chef alors que nous nous trouvons sur le même pied d''égalité », a-t-il souligné.

Néanmoins, il a ajouté que l''idée d''une prise de responsabilité par les militaires n''est qu''une proposition pour dénouer la situation de crise. Il a annoncé que les deux autres anciens chefs d''État, Didier Ratsiraka et Marc Ravalomanana, sont déjà au courant des discussions du Carlton.

Dans le camp des militaires, le général en retraite Andrianome Ranaivo a qualifié de solution de facilité la proposition des trois mouvances. Il s''est demandé, pour pousser la réflexion encore plus loin, si une telle proposition agit en faveur de la reconnaissance de la communauté internationale envers Madagascar. «Déjà nous manifestons notre refus en cas d''ingérence des mouvances politiques dans la désignation de ces responsables militaires », a-t-il averti, dans un souci de préserver l''unité des forces armées.

Source l’express de Madagascar

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