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Madagascar : Les contacts politiques se poursuivent pendant la trêve

26 décembre 2010, 20:00

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La trêve des fêtes de fin d’année (les réunions publiques sont interdites)  n’empêche pas les contacts politiques. Des discussions et des propositions fleurissent en vue d’un éventuel accord politique pour la sortie de crise.

Des indiscrétions font état de la rencontre entre une délégation de la mouvance Ravalomanana et Julien Reboza, Jean Théodore Ranjivason ou encore Hery Rasoamaromaka, la semaine dernière. Aucune information n’a filtré du rendez-vous.

La rencontre entre les deux parties est l’illustration des discussions au sein des états-majors politiques, en vue de la sortie de crise. José Vianney, une des figures politiques proposées par l’Espace de concertation politique (Escopol) au poste de Premier ministre, s’est déplacé chez Albert Zafy, ancien chef de l’État et chef de file d’une mouvance politique, pour un tour d’horizon sur la situation politique du pays.

Depuis quelques temps, les feuilles de route circulent et sont discutées entre les acteurs politiques. Comme celle proposée la France et qui contient les conditions pour accompagner la Transition. Elle souhaite la mise en place d’un gouvernement d’union nationale, la recomposition de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), ou encore, l’adoption d’une ordonnance sur l’amnistie avant les élections, avec une interdiction de retour au pays de Marc Ravalomanana « jusqu’à l’instauration d’un environnement politique et sécuritaire stable ».

En revanche, la France prône la confirmation de l’engagement du président de la Haute autorité de la transition (HAT), de ne pas se présenter aux présidentielles. Elle suggère la garantie accordée à Andry Rajoelina d’un statut de chef de l’État et d’ancien chef de l’État, à l’issue de la Transition.

Engagement présidentiel

La proposition américaine ne diffère pas trop de celle de la France. Les Etats-Unis sont d’accord avec la France sur la retouche de la CENI. Ils sont également partants pour la non-candidature de Andry Rajoelina aux prochaines élections, mais en ajoutant un même traitement pour les autres chefs de file des mouvances. Puis, ils insistent sur la mise en place d’un bureau de liaison internationale « qui pourrait arbitrer les problèmes qui se posent à la préparation ou à la conduite des élections ».

Au niveau local, une aile de l’Escopol, dont Adolphe Ramasy et Hery Rakotobe, affirme avoir pu élaborer sa feuille de route. « Nous allons la proposer aux acteurs impliqués dans la sortie de crise », a fait savoir Elia Ravelomanantsoa, présidente de Madagasikarantsika et membre du Conseil supérieur de la transition.

Le texte prévoit, entre autres, le profil des responsables des institutions, y compris le Premier ministre. Un contact avec les dirigeants des mouvances des trois anciens présidents aurait été établi afin d''''évoquer cette feuille de route.

Au niveau de la médiation, les contacts entre les dirigeants de la Coordination nationale des organisations de la société civile et ceux du Conseil œcuménique chrétien peuvent également faire partie de la recherche d’une voie de sortie de crise.

(Source: L’Express de Madagascar)

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