Publicité
Madagascar : les meetings politiques interdits pendant la période des fêtes
Par
Partager cet article
Madagascar : les meetings politiques interdits pendant la période des fêtes
Les politiciens sont appelés à respecter la trêve de Noël jusqu''''au Nouvel an. Toute réunion politique sur les places publiques est prohibée.
Trêve ou non, le gouvernement veut que les politiciens laissent la population vivre en toute sérénité les fêtes de fin d''année et du Nouvel an, écrit notre confrère de l’Express de Madagascar dans son édition de ce mercredi 22 décembre.  «Toute réunion politique publique et tout meeting à caractère politique sont interdits à l''intérieur des centres urbains », mentionne une note du ministère de l''Intérieur aux chefs de district. Une mesure qui rappelle l''interdiction de manifestations politiques durant la période référendaire.
Malgré tout, une voix autorisée auprès du ministère de l’Intérieur  refuse de comparer cette décision d''interdiction à une limitation de la liberté d''expression. Au contraire, elle la considère comme une balise essentielle face aux éventuels problèmes de circulation.  « Il appartient aux autorités locales de voir comment appliquer la mesure. Nous ne ferons pas preuve de sévérité si les manifestations s''effectuent dans un endroit clôturé », a-t-elle confié mardi  au téléphone.
Manœuvre dilatoire ?
Pratiquement, le chef de district de Mahajanga I, Andriariliva Doris Rasamoelina qui a évoqué l''existence de cette note, la relie au refus donné par le ministère de l''Intérieur à la demande d''autorisation du parti Malagasy Tonga Saina qui comptait tenir un meeting politique le week-end dernier. Il est à spécifier que d''autres chefs de districts ne disposent pas encore d''une copie.
Dans le camp de l''opposition, Lalatiana Ravololomanana a déclaré que cette décision d''interdiction de manifestations politiques ne concerne pas les mouvances alliées Ravalomanana, Zafy et Ratsiraka. D''après elle, elles effectuent habituellement leur réunion publique dans une enceinte fermée et close, au Malacam à Antanimena ou au stade d''Alarobia. « Cette mesure ne présente aucun inconvénient à condition qu''elle ne vise pas à bafouer la liberté d''expression », a-t-elle affirmé hier. Et d''espérer que la décision n’est pas une manœuvre dilatoire que le régime utilise pour refuser toute demande d''autorisation de tenir une manifestation politique.
(Fano Rakotondrazaka/ l’Express de Madagascar)
 
Publicité
Publicité
Les plus récents