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Madagascar: les médiateurs tentent de renouer le dialogue entre Ravalomanana et Rajoelina

27 février 2009, 01:00

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Madagascar: les médiateurs tentent de renouer le dialogue entre Ravalomanana et Rajoelina

Hailé Menkerios le représentant du secrétaire générale des Nations Unies est revenu à Madagascar pour essayer de ramener le  Président Ravalomanana et le maire déchu de Tana à la table des négociations. Il est soutenu par le Conseil des Eglises Chrétiennes (FFKM).

Les médiateurs ne s’épargnent aucun effort pour rétablir le dialogue entre les deux protagonistes de la crise politique à Madagascar. Hailé Menkerios l’envoyé spécial de Ban ki Moon, secrétaire général des Nations Unies (Onu), a rencontré Andry Rajoelina, le maire destitué de d’Antananarivo à sa résidence hier soir, jeudi 26 février.

Les membres du FFKM, sans Mgr Odon qui s’est retiré, accompagnaient le diplomate onusien quand il a rencontré Marc Ravalomanana et sa délégation à Ambohimanambola, lieu de la rencontre entre les deux parties. Andry Rajoelina, lui, n’est pas venu.

La situation politique à Madagascar est donc à nouveau bloquée.  Se disant déçu de l’absence du Président Ravalomanana au rendez-vous de mercredi, le maire destitué de Tana refuse de négocier. Il appelle ses partisans à manifester.

Un rassemblement des partisans du maire au stade municipal de Mahamasinha, hier jeudi 26 février a tourné à l’échauffourée.  Les forces de l’ordre ont dispersé la foule en utilisant du gaz lacrymogène. Tard dans la soirée d’hier on pouvait entendre des détonations dans divers quartiers du centre de la capitale.

Andry Rajoelina, a appelé ses partisans à se rassembler à nouveau à Mahamasina ce vendredi 27 février. Les médiateurs, de leur côté, s’attendent à ce que le maire déchu de Tana reviennent à la table des négociations.

Dans le camp Ravalomanana,  on précise qu’il ne peut y avoir des négociations en dehors du cadre constitutionnel. Cette précision sonne comme une fin de non-recevoir à la demande principale de Rajoelina, qui est la constitution d’un gouvernement de transition.

C’est l’impasse. La sortie de crise dépend de l’évolution de la situation sur le terrain, ce vendredi 27 février. 

 

Jrme BOULLE