Le Mauricien et son épouse réunionnaise ont été priés de ne pas saisir la police par les kidnappeurs. Les ravisseurs les ont menacé de représailles, ainsi que la société Avitrech employeur de Benoit Ng, s’ils portaient plainte. 

Benoît et Maureen Ng Fuk Chong avaient été enlevés le dimanche 6 mai 2012 non loin de Tana Waterfront, à Ambodivona, un quartier de la capitale malgache, Antananarivo. En les remettant en liberté deux jours plus tard, à Analamahitsy,, un autre quartier de la capitale malgache, leurs ravisseurs leur  ont fait comprendre que s’ils portaient plainte à la police, ils devront s’attendre à des représailles.

Les ravisseurs leur ont indiqué que la firme pour laquelle travaille Benoît Ng Fuk Chong, Avitech, une filiale locale du géant mauricien de l’agroalimentaire, Food and Allied, pourrait aussi être visé. Les ravisseurs ont pris des photos d’identité de Maureen Ng qui se trouvaient parmi ses effets personnels. Toutefois, ils ont rendu leur passeports aux deux victimes.

Très peu d’informations ont transpiré jusqu’ici sur le montant de la rançon qui  a été payée. Selon les renseignements parvenant à lexpress.mu de la Grande île, la somme de 60 millions d’ariary, soit près d’un million de roupies, a été payée pour que son directeur des opérations d’Avitech et son épouse soient remis en liberté.

Ce serait par un malheureux concours de circonstances que le couple a été kidnappé dans l’après-midi de dimanche. Détenant la double nationalité, il avait décidé d’accomplir son devoir civique pour le second tour de la présidentielle française. Il est donc parti voter dans l’un des centres de votes de Tananarive.

Au retour, Benoît et Maureen Ng Fuk Chong ont fait des achats et s’engageaient dans une route près d’Ambanidia lorsque deux taxis-Be ont barré la route à leur Ford Ranger. Trois hommes armés de Kalachnikov, le fameux AK-47 de fabrication russe, et d’un pistolet,  ont pris d’assaut leur 4x4 et  les ont sommés de lse mettre à l’arrière de leur véhicule. Ils ont été forcés de se recroqueviller, la tête entre les genoux, afin de ne pas voir où ils allaient être gardés. Dans une maison, ils ont été interrogés quant à leurs identités et le nom de leurs employeurs.

C’est ainsi qu’une demande de rançon a été faite au patron d’Avitech, Clifford de Roquefeuil Noël. Mais le lundi 7 mai 2012, les ravisseurs se sont mis en colère car  : des policiers auraient été chargés de payer la rançon, chose qu’ils n’ont pas appréciée.

Ce n’est que le lendemain au soir que la rançon a été payée selon la méthode convenue. Le couple Ng Fuk Chong a été ramené à son 4x4. Il lui a été demandé de ,ne pas porter plainte.

Remis en liberté à Analamahitsy, les ex-otages se sont dirigés vers la Bastide Blanche, un restaurant tenu par un Mauricien pour réclamer de l’aide. C’est là-bas que Clifford de Roquefeuil Noël les a récupérés. Le couple doit bientôt rentrer à Maurice.