Les mouvances Albert Zafy et Ravalomanana se sont rejointes pour contester le gouvernement Rajoelina. Elles pourraient  revenir à la «place de la Démocratie» à Antananarivo pour tenir meeting ce vendredi.

Les manifestations politiques contre le gouvernement de transition prennent une autre dimension. L’ancien président Albert Zafy avait en début de semaine fait une mise en garde verbale.  Les orateurs du rassemblement des partisans de l’ancien président Ravalomanana qui annoncent, maintenant, l’intensification de leur mouvement.

«Nous irons sur la Place de la démocratie (le parc d’Ambohijatovo à Antananarivo) vendredi , a lancé sous des  d’applaudissements de l’assistance, l’ancien député Yves Aimé Rakotoarison, hier, à Ankorondrano, où se réunissent les partisans du Président déchu Marc Ravalomanana.

On se rappelle qu’en février les partisans d’Andry Rajoelina se réunissaient quotidiennement à la Place de la démocratie. Ces rassemblements avaient, par la suite, évolué pour devenir des manifestations devant les bureaux des ministères et la Présidence. Cela avait dégénéré et occasionné la mort de plusieurs personnes.

Les partisans Ravalomanana affirment vouloir organiser le rendez-vous avec la participation des deux autres tendances, celle des anciens présidents Didier Ratsiraka et Albert Zafy.

Toutefois, Ange Andrianarisoa, chef de la délégation de la mouvance Ratsiraka, refuse de se positionner sur la question. «Nous n’avons pas été consultés dans ce sens», a-t-il indiqué.

Même commentaire du côté de la mouvance Albert Zafy, même si la position de cette dernière est beaucoup plus nuancée. «C’est une éventualité. Mais en tout cas, cela ne devrait pas se faire avant dimanche», a précisé Emmanuel Rakotovahiny, chef de la délégation.

Mais en cas de maintien du rendez-vous, la situation à  Ambohijatovo risque d’être tendue. Lahanirina Andrianjafinaivo, préfet de police d’Antananarivo, a affirmé avoir reçu une demande d’autorisation. «Mais la réponse est non», a-t-il soutenu.
 
L’ancien président Albert Zafy a, lui, demandé la tenue d’une réunion entre les quatre mouvances politiques présentes à Maputo, d’ici dimanche. Il a adressé une lettre à Andry Rajoelina, président de la Haute autorité de la transition (HAT), deux autres également aux deux autres mouvances et à l’équipe de médiation.

Dans sa lettre, l’ancien chef de l’État laisse à Andry Rajoelina et à sa mouvance le choix de l’endroit de la réunion. Il en est de même de la date du rendez-vous, tout en fixant un délai avant la fin de la semaine.