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Madagascar : Les présidentielles en mai 2010 ?

22 mai 2009, 00:00

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Un changement de calendrier est possible durant la Transition. L’avancée des élections présidentielles au mois de mai 2010 a été évoquée par Andry Rajoelina.
 
L’idée d’ «avancer» les élections présidentielles d’octobre 2010 est dans l’air. Pour l’instant, il n’y a encore rien d’officiel mais le gouvernement montre que sa position n’est pas figée. D’ailleurs, la discussion dans ce sens est lancée.

«On peut anticiper les élections», a déclaré Andry Rajoelina, président de la Haute autorité de la transition (HAT), mercredi, à Ambohitsorohitra. L’annonce a été faite au cours d’un point de presse furtif en marge de la présentation des membres du Conseil militaire de la Défense nationale (CMDN). Andry Rajoelina n’a pas évoqué de date précise. Mais selon certaines confidences, l’idée d’une élection présidentielle au mois de mai 2010 avait déjà été abordée lors du «Dialogue présidentiel» avec l’Union européenne à Iavoloha, mercredi.

Interrogé par la presse sur le sujet, le Premier ministre Monja Roindefo avait éludé la question après la rencontre d’Iavoloha. «On peut examiner et discuter de l’anticipation de toutes les élections», avait-il seulement indiqué à l’issue du «Dialogue présidentiel». Le chef du gouvernement avait fait allusion à la bonne volonté du régime de transition, de reconsidérer le calendrier fixé par les assises nationales du début de mois d’avril, et d’ouvrir le sujet de discussion autour de l’avancement des consultations populaires.

Conditions réunies
 
Mercredi, le président de la HAT a seulement précisé que l’anticipation des élections ne sera possible «que lorsque toutes les conditions sont réunies». Andry Rajoelina interpelle ainsi la communauté internationale, dont une partie réclame une élection anticipée par rapport à celle d’octobre 2010. «La communauté internationale ne peut pas imposer comme ça l’organisation du scrutin. Elle devrait plutôt nous appuyer dans le processus», a-t-il lancé. Andry Rajoelina évoque, entre autres, la nécessité de bien gérer le volet de la liste électorale, tant décrié, à tort à ou raison, lors des précédentes consultations populaires. «Il ne faut pas oublier que près de 3,5 millions d’électeurs ne sont pas inscrits sur la liste  électorale», a-t-il rappelé.

Le régime de transition promet, pourtant, de s’atteler à rectifier le tir de ce côté-là. «On aura un logiciel performant pour gérer la liste électorale», a indiqué Andry Rajoelina.  Face à l’appel du régime de transition, l’Union européenne a déjà apporté, dans une certaine mesure, sa réponse. Kropiva, ambassadeur de la République tchèque, à la tête de la délégation de l’Union européenne, lors du dialogue présidentiel, s’est positionné pour apporter sa contribution. «Nous sommes prêts à accompagner le gouvernement dans la confection de la liste électorale», a-t-il souligné tout en évoquant la possibilité d’envoi d’observateurs durant les élections.



Des opportunités de décision

Le calendrier des élections présidentielles d’octobre 2010 a été établi, lors des assises nationales des 2 et 3 avril, à Ivato. Mais celui-ci essuie la critique de la communauté internationale, considérée comme étant une démarche «unilatérale».

D’autres décisions, pour rectifier le tir, pourront être prises à l’occasion d’autres rendez-vous. C’est le cas des assises régionales et de la conférence nationale, censées voir la participation de tous les acteurs politiques. Il en est de même du conseil du gouvernement «consensuel», une fois l’accord politique signé entre les quatre mouvances, à savoir celle de Andry Rajoelina et celle des anciens présidents Didier Ratsiraka, Albert Zafy et Marc Ravalomanana.
 
Iloniaina Alain

(Source : L''''express de Madagascar)

L''express de Madagascar