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Madagascar : Les Présidents exilés peuvent contester leurs condamnations
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Madagascar : Les Présidents exilés peuvent contester leurs condamnations
Les responsables de la Justice ont admis que les anciens présidents Ravalomanana et Ratsiraka (à dr.), en exil, peuvent faire opposition à leurs condamnations respectives par contumace.
Le retour des anciens présidents de la République en exil a été mentionné par les premiers responsables de la Justice, le jeudi 9 juin, lors de la première journée de célébration du cinquantenaire de la Cour d’appel d’Antananarivo, à Anosy.
D’après la ministre de la Justice, Christine Razanamahasoa, confirmé plus tard par le procureur général de la Cour d’appel d’Antananarivo, Ranary Rakotonavalona, les deux anciens présidents peuvent faire « opposition » à leurs condamnations respectives « pour se défendre ».
« L’ancien président de la République, Didier Ratsiraka, peut faire opposition si cela s’avère nécessaire », a notamment déclaré la Garde des sceaux, à l’issue de la cérémonie, justifiant que « l’Amiral rouge », actuellement en exil en France, a été condamné par contumace. « Il n’a pas assisté à son procès », ajoute Christine Razanamahasoa.
Mais d’après Ranary Rakotonavalona, « ce cas est tout aussi valable pour l’ancien président, Marc Ravalomanana ».
Les positions des deux ex-présidents de la République, actuellement en exil, se rejoignent sur ce point. Sauf que le retour du dernier président élu, exilé en Afrique du Sud, n’est visiblement pas souhaité par la ministre de la Justice. « La séance de signature peut très bien se faire en tournante », a-t-elle notamment précisé, sous-entendant que la signature de la Feuille de route peut très bien se faire ailleurs qu’à Madagascar.
Seulement, Ranary Rakotonavalona, au centre de toutes les attentions, jeudi, lors du jubilé de cette institution de la République, a précisé qu’« une opposition peut faire changer le verdict, mais aussi que les verdicts, lors de cette opposition, doivent être appliqués ». Le procureur général s’est aussi abstenu de l’implication de la « politique » dans ce dossier.
Christine Razanamahasoa a de même mentionné que « l’amnistie, dans ce cas, est aussi l’affaire du ministère de la Justice en tant que technicien». Elle précise cependant que « la loi d’amnistie devrait être fidèle aux résolutions de la conférence nationale et de la proposition émise par les deux chambres parlementaires », en l’occurrence, le Conseil supérieur de la transition et le Congrès de la transition, qui ont traité ce dossier sensible.
Misaina Rakotondratsima
L’Express de Madagascar
(Photo: L’amiral Didier Ratsiraka (à dr.) en conversation avec son ami Chissano à Gaborone, lundi.)
 
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