Il n’y en aura pas pour tout le monde. Andry Rajoelina, président de la Transition, a précisé que les Produits de première nécessité (PPN) que l’État va vendre dans les fokontany (NdlR : subdivision administrative de base) seront destinés à ceux qui en ont le plus besoin.

C’était hier, jeudi 21 octobre, à Ambohitsorohitra en marge d’une réunion avec les industriels qui produisent des PPN à Madagascar. Seules les personnes que les responsables du fokontany auront préalablement identifiées pourront acheter leur quota. Ils auront droit, entre autres, à 5 kilos de riz, un litre d’huile et une boîte de lait concentré.

Les points de vente qui seront implantés dans les fokontany ouvriront deux fois par semaine (mercredi et samedi). Le début officiel de l’opération est prévu ce samedi pour la ville d’Antananarivo mais elle devra s’étendre dans les régions prochainement. «Nous pensons que 250 000 à 500 000 familles bénéficieront de ce projet que nous pensons», déclare Andry Rajoelina, en marge de la réunion avec les industriels, hier.

Les points de vente seront approvisionnés par des produits locaux fabriqués par les industries locales. L’État achète donc les produits à des prix préférentiels et délestés de la Taxe de valeur ajoutée (TVA) de 20 %. «L’État paiera le manque à gagner des industriels», précise Andry Rajoelina.

D’une manière générale, les explications données, hier, ont dissipé la plupart des inquiétudes suscitées par ce projet. La décision de s’approvisionner auprès des industries locales avec des produits «vita malagasy» suscite même l’enthousiasme des opérateurs présents, hier, à Ambohitsorohitra. Par ailleurs, les points de vente sont ouverts seulement deux jours par semaine et ciblent des clients bien précis, il n’y a donc pas de risque de perturber le circuit de distribution normal.

«À la limite, ce sont nos clients, c’est-à-dire les petits détaillants, qui pourraient être perturbés par cette opération. Mais d’une manière générale, il n’y a aucun problème», déclare le président de l’Association des grossistes.

Quinze produits au total seront vendus dans les points de vente. Outre le riz, l’huile et le lait concentré, il y aura également du savon, des pâtes alimentaires, du sucre, de la farine, du vinaigre, du sel, des allumettes, du lave vaisselle, du café et des cahiers.

Mahefa Rakotomalala
L’Express de Madagascar