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Madagascar : Menace sur la récolte de riz

18 janvier 2011, 20:00

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Madagascar : Menace sur la récolte de riz

La pluie tardive, engendre un décalage du calendrier cultural. Une baisse importante de la production du riz est à craindre.

Un problème de résolu, surgit un autre. Les riziculteurs de la région d''''Analamanga et d''Alaotra Mangoro font actuellement face à de grandes difficultés. Faute de pluie, leurs pépinières se trouvent dans un état déplorable. Pour cette année, ils craignent une chute importante de leur production. Mais elle sera surtout effective l''année prochaine. « Même s''il pleut maintenant, la production ne sera pas bonne mais il nous reste encore un peu de réserve pour subsister. Par contre, c''est l''année prochaine, qu’on risque d''avoir de grands problèmes », redoute Solo Ramanambe, riziculteur à Antsahadinta.

Inquiétude

Les techniciens ne cachent pas non plus leur inquiétude. « Le calendrier cultural connaît un retard, la chute de production est probable ». Pour cela, ils suggèrent aux riziculteurs d''effectuer un nouvel ensemencement, en utilisant la riziculture intensive. « Ils devront utiliser des semences à cycle court pour éviter l''hiver », souligne un technicien de la production. Mais avant de procéder à cette solution de recours, il faut de la pluie.

Thomas Ndalana, directeur de cabinet du ministère de l''Agriculture révèle « qu''une réunion s''est déjà tenue pour évaluer le coût d''un déclenchement de pluie artificielle ». Outre la condition météorologique, les moyens financiers représentent en effet l''un des obstacles à ce recours. Une source auprès du service de la météorologie confie d''ailleurs que « samedi et dimanche derniers étaient les moments propices pour provoquer la pluie, mais le service n''avait pas encore le matériel et les produits essentiels pour l''amorçage ».

En attendant la pluie naturelle ou artificielle, le ministère de l''Agriculture incite déjà les paysans à s''adapter au changement climatique pour éviter une retombée catastrophique, telle que la pénurie. Thomas Ndalana suggère par exemple l''adoption de la culture de contre-saison. « Il est préférable de manger du manioc plutôt que rien du tout », argumente-t-il.

L’Express de Madagascar, 18 janvier 2011

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