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Madagascar : Montée des contestations des législatives du 16 mars 2011
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Madagascar : Montée des contestations des législatives du 16 mars 2011
La demande du report de l''''élection des députés annoncée pour le 16 mars, commence à s''intensifier. Pour l''instant, les partisans du scrutin résistent pour son maintien à cette date.
Les voix discordantes commencent à prendre de l''ampleur. Des partis et hommes politiques issus des différentes tendances se font de plus en plus entendre pour demander l''ajournement des législatives du 16 mars. Mercredi, c''est au tour du Tiako i Madagasikara (TIM), aile Raharinaivo Andrianantoandro, de monter au créneau. « Nous lançons un appel au gouvernement, allant dans ce sens », a fait part Bary Emmanuel Rafatrolaza, membre du bureau politique de cette  formation politique et du Congrès.
  Photo : Le TIM aile Raharinaivo lors d’une récente conférence de presse.
Bary Emmanuel Rafatrolaza rappelle l''une des dispositions de l''accord politique pour étayer sa thèse. « Il ne devrait pas y avoir d''élection pendant la période cyclonique, comme c''était le cas pour le report des communales. Il faut attendre après le 30 avril, afin qu''il y ait la transparence et l''égalité des chances entre les candidats », explique-t-il.
La formation politique n''entend pas rester au stade de l''appel en cas de maintien du calendrier. « Nous agissons par étape. Nous pourrons examiner la situation au cas où il y aurait une session extraordinaire au début de l''année prochaine. Mais nous sommes convaincus de la sagesse du gouvernement », soutient le membre du Congrès.
Le TIM de Raharinaivo Andrianantoandro veut ainsi rester logique avec l''initiative prise au niveau du Parlement. Ce dernier avait formulé des résolutions, comme la demande d''un recensement général et d''une refonte de la liste électorale, pour justifier l''ajournement des élections communales prévues initialement pour décembre 2010.
Mesures d''apaisement
Jaona Ralisaona Andrianarivo, président de commission Réconciliation nationale au CST et du TIM évoque également la « nécessité des mesures d''apaisement », avant la tenue des autres élections. « Il faut mettre en place un gouvernement d''union, assurer la liberté d''expression et renforcer la sécurité », argumente-t-il.
Sur le fond, la prise de position n''a rien de nouveau par rapport à l''intervention des autres partis et hommes politiques. Mais cette fois-ci, c''est la formation politique du TIM pro-Raharinaivo Andrianantoandro, le principal allié objectif du régime de transition, qui prend position contre le scrutin.
Le TIM se joint aux autres. Mardi, l''ancien Premier ministre Tantely Andrianarivo a fait part de son désaccord sur le calendrier électoral. Même des dirigeants de parti au sein de l''Union des démocrates et des républicains pour le changement (UDR-C) adhèrent au report des législatives.
De son côté, une partie de la classe politique, proche de Andry Rajoelina, président de la Haute autorité de la transition, insiste encore sur la tenue des législatives. « Pour l''instant, il faut avancer vers les élections.  Nous avons organisé le référendum constitutionnel. Maintenant, il faut élire les députés », insiste Hery Rasoamaromaka, coordonnateur régional de l''association Tanora malaGasy Vonona (TGV). « Certes, il faut écouter l''avis des uns et des autres, mais il faut distinguer ceux qui sont sincères et ceux qui souhaitent étendre la transition », nuance-t-il.
Iloniaina Alain/L’Express de Madagascar
 
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