Publicité
Madagascar- opération riz : courte intervention de l’État
Par
Partager cet article
Madagascar- opération riz : courte intervention de l’État
L’ingérence de l’État dans le marché du riz ne s''''inscrit pas dans le long terme. Il se retirera une fois les prix revenus à la normale.
Deux à trois mois seulement. C’est le temps pendant lequel l’État va s’immiscer dans le commerce du riz, à en croire la déclaration du ministre des Finances et du Budget, Hery Rajaonarimampianina. L’intervention prendra fin dès que débutera la grande récolte, « jusqu’à ce que la situation revienne à la normale », précise-t-il. Et le ministre du Commerce, Freddie Mahazoasy, pense que cela ne devrait pas prendre trop de temps. « Outre les 32 500 tonnes de riz importées par l’État, les importateurs continueront à faire venir du riz, de leur côté. Cela devrait être suffisant pour régulariser le prix », déclare le ministre.
Photo : Hery Rajaonarimampianina (à g.) et Freddie Mahazoasy (en cravate)
Ces précisions ont été apportées lors de la livraison de 240 tonnes de riz à la gare de Soarano, samedi. Il s’agissait d’une cargaison d’urgence destinée aux fokontany. Freddie Mahazoasy explique que le quota d’Analamanga arrive cette semaine. Le kilo sera acheté à Ar 860 par les grossistes pour être revendu à Ar 900 aux détaillants (celui-ci est déjà présent sur certains marchés d''Antananarivo). Selon le ministre des Finances, « les opérateurs n’ont pas leur mot à dire dans la détermination des marges bénéficiaires. Ce rôle revient à l’État. » Le riz a en effet été importé « avec l’argent propre de l’État ». En tout, il représente à peu près neuf millions de dollars d’investissement. Mais comme l’État n’a pas de réseaux de distribution, il a confié ce rôle à la société Silac qui, selon Hery Rajaonarimampianina,  « répondait aux termes de référence exigés par l’État ».
Par ailleurs, les grossistes qui vont assurer la distribution doivent également répondre à quelques critères précis. « Nous exigeons que les grossistes possèdent un état 211 bis », rétorque le ministre des Finances. L’objectif étant de connaître leur situation fiscale. Par ailleurs, le ministre a révélé l’existence d’une démarche qui consiste à « demander la situation bancaire des grossistes ». Les meneurs de l’opération « vary mora » pensent que 4 300 grossistes seront concernés par la vente. Etant donné que l’État s’attend à un retour sur son investissement, il veut s’assurer de la solvabilité des grossistes.
L’Express de Madagascar, 2 mars 2011.
Publicité
Publicité
Les plus récents