Les entités qui ont paraphé la feuille de route, accordent leurs violons avant la rencontre de Gaborone  (6-7 juin) pour préserver les acquis, face aux mouvances des trois anciens Présidents (opposition).

Le président de la Transition tente de se rassurer. Il a consulté les groupements politiques qui ont paraphé la feuille de route pour savoir les intentions des uns et des autres avant la réunion de Gaborone, au Botswana. Andry Rajoelina a rencontré , vendredi, des représentants de ces huit entités, à l''''exception de l''Union pour l''avenir de Madagascar-Monima (Uama-Monima).

« L''entrevue a permis de préciser les attentes et la position des uns et des autres par rapport à la réunion de Gaborone », a indiqué Elia Ravelomanantsoa, présidente de commission des relations internationales au Conseil supérieur de la transition et membre de l''Espace de concertation politique (Escopol).

Les participants se sont toutefois montrés discrets quant aux résolutions prises durant la réunion. Mais des indiscrétions font part d''une entente sur le refus d''une retouche de la feuille de route. « Nous souhaitons une nouvelle dynamique à l''issue de la réunion de Gaborone. Mais nous souhaitons une plus grande implication de la communauté internationale dans la mise en œuvre de la feuille de route », a admis Elia Ravelomanantsoa, concédant à demi-mot la volonté des huit groupements qui ont paraphé le document, de préserver leurs acquis.

Un membre de l''Union des démocrates et des républicains pour le changement (UDR-C), la plate-forme de soutien à Andry Rajoelina, a énuméré quelques arguments qui pourraient être avancés dans la capitale botswanaise. « C''est la SADC qui a élaboré ce document à la suite d''un long processus malgacho-malgache. Elle ne peut pas se dédire. À partir de là, il lui appartient de convaincre ceux qui n''ont pas encore paraphé le document à intégrer le processus. D''ailleurs, les trois mouvances sont déjà vidées de leur substance », a soutenu l''un de ses membres.

Les parties qui ont pris part à la réunion de vendredi  n''ont pas non plus souhaité s''étaler sur l''attitude à tenir au cas où ils seraient obligés de reconsidérer leur position. Elles n''ont pas confirmé une des propositions, déjà évoquées lors d''une rencontre similaire, concernant la politique de la chaise vide en cas de forte pression.

Le Sommet de la SADC du 20 mai à Windhoek avait demandé la convocation des « intervenants » malgaches à une réunion « dans le processus de réconciliation et pour trouver une solution durable à la crise dans le pays », selon le communiqué final.

La « dernière rencontre », selon Tomaz Salomao, secrétaire exécutif du bloc économique régional, est fixé les 6 et 7 juin à Gaborone, avec la participation des onze entités définies par l''équipe de médiation. Il s''agit des groupements qui ont soutenu Andry Rajoelina ainsi que des mouvances des trois anciens Présidents et leurs ailes dissidentes.

(Source : l’Express de Madagascar, 4 juin 2011.)