Andry Rajoelina, président de la Haute autorité de la transition (HAT), évoque la tenue d’un «dialogue politique» lors de ses rencontres avec les représentants des partis. Le dialogue politique devraient se dérouler du 19 au 21 mai.

Le «dialogue politique» devrait concerner uniquement les partis, mais pas la société civile. L’ordre du jour sera focalisé sur le projet constitutionnel. Un comité d’experts devrait être mis en place incessamment, pour collecter les données issues des conférences régionales qui seront présentées à la rencontre. Celui-ci se chargera par la suite de la rédaction finale du projet de texte à soumettre au référendum constitutionnel, annoncé pour le 12 août.

Le régime de transition souhaite montrer à l’opinion sa détermination à mener la barque de la transition, malgré la pression. Comme avec les assises nationales, le «dialogue politique» est organisé pour éviter l’étiquette d’un processus unilatéral.
Celui-ci devrait en même temps contrecarrer le projet de nouveau rendez-vous des leaders politiques annoncé pour la mi-mai en Afrique du Sud, lors de la dernière rencontre entre les chefs de mouvance à Pretoria à la fin du mois d’avril.

Du côté des mouvances des trois anciens présidents, on fustige la démarche de Rajoelina. C’est une «nouvelle tentative unilatéraliste» et une «fuite en avant», selon Emmanuel Rakotovahiny de camp d’Albert Zafy. 

Pour sa part, Fetison Rakoto Andrianirina, de la mouvance Ravalomanana, se pose des questions sur les résultats de l’initiative. Cela mènera pas vers la reconnaissance internationale et vers la stabilité comme l’avaient prouvé les autres initiatives du même genre». Il espère en même temps un nouveau round de discussions à Pretoria.