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Madagascar Rajoelina – Ravalomanana : Fransman décrète un match « nul »
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Madagascar Rajoelina – Ravalomanana : Fransman décrète un match « nul »
 La Troïka de la SADC évoque une responsabilité partagée entre Andry Rajoelina et Marc Ravalomanana, sur l’épisode du retour avorté de ce dernier.
Marius Fransman donne un avertissement à Andry Rajoelina, président de la transition, et à l’ancien président Marc Ravalomanana. Le vice-ministre sud-africain des Relations internationales et de la coopération déplore l’initiative de ces derniers.
Marius Fransman a estimé « malheureux et irresponsable » l’initiative de Marc Ravalomanana d’avoir essayé de rentrer, samedi. Il intervenait  au cours d’une conférence de presse qu’il a donnée mardi après-midi en Afrique du Sud. Il a également considéré comme « irresponsable » l’attitude d’Andry Rajoelina de parler d’arrestation de l’ancien chef de l’Etat.
Le vice-ministre sud-africain égratigne ainsi les deux principaux protagonistes à la crise, concernant les événements du samedi. « Mais il (Marius Fransman) a précisé qu’il s’agit d’une qualification dans un contexte précis et particulier », précise un des responsables politiques « invités » à Pretoria.
La déclaration de Marius Fransman constitue la première réaction de la Troïka, organe de coopération en matière de politique, de défense et de sécurité de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), après le feuilleton de la semaine passée. Le membre du gouvernement sud-africain évoque en même temps l’importance de la loi d’amnistie dans le processus de sortie de crise, réglementée par la Feuille de route.
Aller de l’avant
L’annonce du vice-ministre sud-africain devrait donner le ton de la « réunion d’urgence pour discuter de la situation prévalant à Madagascar », selon l’« invitation » adressée à des délégations malgaches pour rallier Pretoria. Une réunion censée « discuter de la présente crise politique qui a connu des rebondissements durant ces derniers jours à Madagascar et de trouver une voie pour aller de l’avant ».
Mais vers 22 heures, heure de Madagascar, rien n’était encore décidé pour débloquer la crise qui secoue la transition. En début de soirée, Marius Fransman avait consulté une à une les délégations, notamment celle de la présidence de la Transition, celle de la mouvance Ravalomanana et le Premier ministre Omer Beriziky. Selon d’autres sources, une réunion générale devait avoir lieu, tard, mardi soir.
« Clairement, M. Ravalomanana espère qu’on accélère le processus d’amnistie et qu’on accélère son retour, et nous devons nous assurer qu’il puisse le faire dans les conditions sûres », a dit Marius Fransman au cours du point de presse cité par l’AFP.
Samedi soir, Marius Fransman s’est aussi entretenu avec Andry Rajoelina pour lui rappeler que M. Ravalomanana devait pouvoir rentrer, aux termes de la Feuille de route.« M. Rajoelina a dit : Envoyez-moi des experts internationaux en droit et en droits de l’homme pour nous aider et nous conseiller », toujours selon Fransman.
La marge est ainsi étroite pour la SADC. « Le point clé est d’arriver à concilier la possibilité prévue dans la Feuille de route pour M. Ravalomanana de rentrer à Madagascar, tout en tenant compte du jugement qui l’a condamné pour la tuerie de février 2009. Cela ne veut pas dire que le jugement est correct, mais cela reste un jugement », a déclaré Fransman.
(Photo : Marius Fransman n’a qu’une marge très étroite pour rapprocher les positions).
Iloniaina Alain
L’Express de Madagascar
 
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