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Madagascar : Rajoelina et Ravalomanana au sommet de la Troïka de la SADC

16 août 2012, 00:00

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Madagascar : Rajoelina et Ravalomanana au sommet de la Troïka de la SADC

Andry Rajoelina, président de la Transition, et l’ancien président Marc Ravalomanana, sont « invités » au cours du Sommet de la Troïka, organe de coopération de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC).

Rajoelina et sa suite se sont envolés pour la capitale mozambicaine mercredi (15 août 2012)  pour assister au sommet de la Troïka de la SADC, qui se tiendra ce jeudi 16 août 2012 (vers 19h00, heure de Maurice), au Centre des conventions Joaquim Chissano à Maputo, a rapporté un communiqué de la Présidence malgache.

L’ancien président malgache, Marc Ravalomanana, en exil en Afrique du Sud, devait également rallier Maputo à la suite de l’« invitation » du président sud-africain Jacob Zuma, à la tête de la présidence tournante de la Troïka. Tout porte à croire que les deux principaux intéressés sont attendus pour intervenir dans le cadre de la résolution de la crise malgache, lors du Sommet de l’organe de coopération de la SADC.

Explications et éclaircissements

Marc Ravalomanana « souhaite apporter des explications et plus d’éclaircissements sur ce qui s’est passé avant les réunions aux Seychelles []]]avec Andry Rajoelina] et après celles-ci », glisse Roland Ravatomanga, ministre de l’Agriculture, membre de la délégation de la mouvance Ravalomanana.

Il y a fort à parier que le cas du retour de l’ancien Président, et la question concernant son éventuelle candidature et celle de Andry Rajoelina, figurent parmi les sujets à aborder. A noter que Rajoelina est accompagné d’une forte délégation militaire, notamment le  général Ranto Rabarisoa, président du Conseil militaire pour la défense nationale (CMDN), l’un des plus hauts gradés et  l’un de ceux qui lui avaient remis les pleins pouvoirs en 2009

Une ultime tentative

Le camp Rajoelina répète son opposition au retour de Marc Ravalomanana. Le président de la Transition l’a confirmé lors de son retour des Seychelles. Les hauts gradés, désignés du temps de la transition, auraient également campé sur cette position lors de leurs discussions avec Marius Fransman, vice-ministre sud- africain des Relations internationales et de la coopération, le week-end dernier.

Malgré l’échec des deux rendez-vous seychellois, la mouvance Ravalomanana ne semble pas non plus prête à céder du terrain. « C’est inconcevable », lâche Roland Ravatomanga, réagissant à la suggestion de non-candidature de son patron. Le membre du gouvernement rappelle au passage les déclarations des dirigeants sud-africains durant certaines réunions, comme c’était le cas à Gaborone, contre l’exclusion dans un jeu démocratique.

Avec le rendez-vous à Maputo, la Troïka semble se lancer dans une « ultime » tentative pour recueillir les arguments des parties malgaches avant de trancher. Elle devrait présenter son rapport au Sommet des chefs d’État le lendemain (vendredi 17 août), dans la capitale mozambicaine.

Un retour vers le futur

Andry Rajoelina et Marc Ravalomanana se retrouveront de nouveau à Maputo trois ans après leur première rencontre dans la capitale mozambicaine. Du 5 au 8 août 2009, les deux principaux protagonistes, accompagnés des anciens présidents Didier Ratsiraka et Albert Zafy, ont signé un accord politique, sous l’égide d’une équipe de médiation internationale.

Mais de l’eau a coulé sous les ponts, sans que le bateau de la transition n’arrive à destination saine et sauve. À la lecture des derniers communiqués de la Troïka, le bloc économique régional devrait prendre une décision franche pour aller de l’avant. Elle est allée jusqu’à brandir des sanctions contre ceux qui bloquent le processus.

Source : Iloniaina Alain/L’Express de Madagascar

Iloniaina Alain/LExpress de Madagascar