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Madagascar : Ravalomanana confirme sa candidature
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Madagascar : Ravalomanana confirme sa candidature
Marc Ravalomanana jette un nouveau pavé dans la mare, à propos de son retour et des élections en espérant un «?accord politique?». Le clan du président de la Transition, y voit un «?forcing?».
L’ancien président persiste et signe. Marc Ravalo­manana, en exil en Afrique du Sud, campe sur sa position concernant son projet de candidature aux présidentielles. Il a anticipé la décision de la Troïka, organe de coopération de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC).
« Je déclare officiellement ma candidature aux élections présidentielles », a-t-il déclaré, samedi à Behoririka. L’annon­ce a été faite au cours de son intervention téléphonique durant la manifestation quotidienne de ses partisans au Magro. Il a profité de l’occasion pour rappeler son retour incontournable. « Je vous ai toujours dit qu’il n’y aura pas d’élection sans le retour de Dada », a-t-il ajouté.
L’ancien chef de l’État a tenté de rassurer ses partisans au moment où plusieurs obstacles se dressent sur sa route pour l’empêcher de se présenter aux élections. Telles sa condamnation dans l’affaire du 7 février 2009 ou son absence du pays, alors que le code électoral exige une « présence physique » de six mois sur le territoire avant le premier jour de candidature pour tout candidat aux présidentielles. « N’ayez pas peur du calendrier car nous irons aux élections après un accord politique », a-t-il assuré.
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Marc Ravalomanana a balayé du revers de la main la proposition du « ni…ni », l’excluant, tout comme Andry Rajoelina, président de la Transition, son principal rival, à la course à la magistrature suprême. Il a brisé le silence après plusieurs semaines de discrétion pour répondre à ce dernier qui avait mis en avant le respect de la loi et le principe de souveraineté à la tribune onusienne, pour l’écarter et affirmer sa volonté de se défaire du « ni…ni ». « Vous, qui comptez vous présenter aux élections, il ne faut pas avoir peur », a-t-il défié.
L’idée en soi n’est pas une nouveauté. Mais elle est réitérée avant que la Troïka ne se prononce sur la mise en œuvre de la Feuille de route. Fatma Samoura, représentante-résidente du Programme des Nations unies pour le développement avait « espéré » que la réunion de l’organe de la coopération de la SADC se serait tenue « en fin de semai­ne », le lundi 22 octobre. Elle avait indiqué que l’on attendait les recommandations du bloc économique régional après la mission de l’équi­pe de médiation et celle des militaires dépêchées par le bloc économique régional pour une évaluation des conditions sécuritaires.
Mamy Rakotoarivelo, président du Congrès et chef de délégation de la mouvance Ravalomanana, a préféré mettre l’accent sur cet « accord politique » dans le discours de son patron. « Sans celui-ci, beaucoup de candidats risquent d’être exclus », a-t-il soutenu. L’allusion est à peine voilée pour le cas d’Andry Rajoelina, si l’on tient compte, entre autres, de la charte de l’Union africaine concernant le changement de pouvoir en dehors du cadre constitutionnel.
Jean Razafindrabe, membre du Tanora Malagasy Vonona, parti fondé par Andry Rajoelina, a qualifié de « forcing » l’annonce de l’ancien président. « Il ne peut pas se présenter aux élections car il a été condamné », a rétorqué le membre du Congrès. « Il ne change jamais et garde toujours cette mentalité visant à semer le trouble dans le pays », a-t-il conclu.
Iloniaina Alain
(Source: Lexpress Mada)
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