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Madagascar rayé de l’AGOA par les Américains: une «catastrophe» pour Ciel Textile

23 décembre 2009, 20:00

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Madagascar rayé de l’AGOA par les Américains: une «catastrophe» pour Ciel Textile

De ce fait, les vêtements confectionnés dans la Grande île ne jouiront plus d’un accès «duty free» et sans restrictions de quotas sur le marché américain.

C’est un coup dur pour l’industrie textile de ce pays qui emploie directement 200 000 personnes et qui peut potentiellement bouleverser la vie de près d’un million de Malgaches dont le gagne-pain gravite autour du textile.

A Maurice, la nouvelle affecte surtout Ciel Textile, le seul groupe mauricien implanté à Madagascar. «C’est une mauvaise nouvelle. Une catastrophe. Entre 5% à 10% de notre production à Madagascar est destiné au marché américain. Cela va nous empêcher de démarcher d’autres clients américains», déclare Harold Mayer, Chief Operating Officer de Ciel Textile.

La Grande île est une pièce très importante dans la stratégie d’expansion régionale et internationale du groupe qui mise beaucoup sur une croissance externe.

La décision américaine est surtout motivée par l’enlisement de la crise politique dans la Grande île depuis que Marc Ravalomanana a été évincée au profit d’Andry Rajoelina.

Les tentatives de médiation pour réinstaurer un gouvernement démocratiquement élu ont échoué lamentablement jusqu’ici. Cela fait des mois que les Etats-Unis menace de rayer Madagascar de la liste des pays bénéficiaires de l’AGOA mais Tana est resté sourde aux pressions de Washington.

La perte des avantages de l’AGOA est une vraie catastrophe économique pour la Grande île car l’industrie textile et de la confection avait apporté un réel espoir de développement dans ce pays frappé par la pauvreté.

Ce n’est pas la première fois que les remous politiques dans la Grande île mettent à mal l’industrie textile de ce pays et par ricochet l’industrie mauricienne.

En 2001 déjà, lors de la prise de pouvoir de Marc Ravalomanana au détriment de Didier Ratsiraka, plusieurs opérateurs textiles de Maurice ont subi des pertes sèches, estimées à plusieurs dizaines de millions de roupies. La plupart n’ont plus jamais remis les pieds dans la Grande île. Sauf Ciel Textile.


 

 

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