Dolin Rasolosoa ainsi que Raharinaivo Andrianatoandro, respectivement présidents du CST et du CT, se sont abstenus de s''''exprimer sur le calendrier électoral, mardi, lors de l’ouverture de la session parlementaire.

L''organisation des élections pour septembre, comme la Commission électorale nationale indépendante (CENI) l''a proposé, se heurte à la méfiance des autres responsables d''institutions politiques malgaches. Lors de la double cérémonie d''ouverture de la session ordinaire des deux Chambres parlementaires, les intervenants  ont insisté sur l''apaisement du climat politique avant le recours aux urnes.

Selon Raharinaivo Andrianatoandro, président du CT (Congrès de la transition),  seule la voie des élections peut amener au rétablissement de l''ordre constitutionnel. Des élections qui restent incontournables, surtout après les efforts déployés jusqu’ici pour une sortie de crise.  La date des élections « est bien discutable,  a-t-il déclaré à l''Assemblée nationale.

De son côté, le général Dolin Rasolosoa, président du Conseil supérieur de la transition (CST), a avancé que les règles du jeu devraient être claires avant de procéder aux épreuves électorales. Il a mis l''accent sur l''importance du rôle joué par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) dans cette démarche. « Observons la manière avec laquelle la CENI agit, afin que nous puissions réfléchir sur le calendrier électoral par la suite », a-t-il lancé lors d''un entretien avec l’Express de Madagascar mardi. Le  général Dolin Rasolosoa s''est toutefois montré coopératif en appelant les membres du CST à soutenir la CENI dans l''accomplissement de sa mission d''organisatrice des élections.

Pour sa part, le  commissaire électoral James Ramarosaona a conditionné la faisabilité des élections pour septembre par la disponibilité des moyens nécessaires aux opérations. « Si le rythme actuel est gardé dans les préparatifs aux élections, l''échéance en vue de l''organisation couplée des élections présidentielles et législatives au mois de septembre sera maintenue. À condition que les moyens soient disponibles à temps », a-t-il expliqué. Avant d’ajouter  que la rencontre tripartite entre le président de la Haute autorité de la transition (HAT), Andry Rajoelina, le ministre des Finances et du budget, Hery Rajaonarimam- pianina, ainsi que la CENI, est encore en attente.

Outre le projet de code électoral, les propositions de loi sur le statut des anciens chefs d''État, l''amnistie,  ainsi que le statut de l''opposition et des  partis politiques seront aussi  à l''ordre du jour du Parlement de la transition durant cette première session ordinaire. L’objectif est d''instaurer l''apaisement avant d’entrer dans la quatrième République, a conclu le président du CST.

(Photo : Le bureau permanent du Congrès, présidé par Raharinaivo Andrianatoandro.)

(L’Express de Madagascar, 04 mai 2011)