Effet d''''annonce ou non? Le retour prochain au pays des deux anciens présidents de la République en exil, Didier Ratsiraka et Marc Ravalomanana, a été véhiculé lundi  par deux dirigeants de l’opposition.

Les anciens députés Zafilahy Stanislas Rakotomandimby et Mektoub Omar El Camille ont lancé un appel à la solidarité afin de les accueillir. « Nous allons prendre en main le rapatriement des présidents Marc Ravalomanana et Didier Ratsiraka dans peu de temps », a ainsi souligné Rakotomandimby.

Mektoub Omar El Camille est allé plus loin en apportant une précision sur la date de retour des deux anciens présidents. « Nous devons réussir à les faire revenir avant la fin de cette semaine », a-t-il indiqué.

Entre-temps, le gouvernement prépare  un  texte de loi concernant le statut de l''opposition. « Deux projets de loi sont en attente. Il s''agit de la loi sur les partis et le statut de l''opposition », a indiqué Thierry Rakotonarivo, directeur de cabinet de Florent Rakotoarisoa, ministre de l''Intérieur, lundi. À l''entendre, les deux textes attendent l''examen du conseil du gouvernement et du conseil des ministres avant d''être présentés au Congrès et au Conseil supérieur de la transition.

Le projet de loi vise à partager les responsabilités des acteurs politiques après les élections, soutient Rakotonarivo.  Certaines indiscrétions font état de l''institutionnalisation de l''opposition au Parlement, à l’issue des élections législatives, avec des droits et des prérogatives y afférents.

Le projet de loi prévoit aussi  le cas d''une opposition en dehors du système institutionnel. « Mais le principe constitutionnel reconnaît également le droit des minorités. Il appartient aux législateurs de faire en sorte qu''elles (les minorités) jouissent de leur droit », affirme pour sa part  Jean Bruno Andriamampiandra  du ministère de l’Intérieur.  Ces droits devraient, entre autres, faire référence à la liberté d''opinion et d''expression.

A noter que la Haute Autorité de la Transition, qui dirige le pays depuis plus de deux ans, souhaite la tenue  des élections présidentielles et législatives avant la fin de l’année. Une proposition qui est rejetée pour l’instant par l’opposition.

(Source : L’Express de Madagascar, 31 mai 2011.)