La tension risque de monter ce mardi 22 décembre dans la capitale malgache. Les forces de l’ordre vont interdire les locaux de l’Assemblée nationale aux membres du Congrès. Ces derniers veulent s’y rendre accompagnés de leurs partisans.

Journée à hauts risques ce mardi 22 décembre à Madagascar. Ceux qui ont été désignés  pour remplacer les députés dans un Congrès se préparent à siéger aujourd’hui. Toutefois, des militaires ont pris position au siège de l’Assemblée nationale et en interdisent tout accès à l’enceinte.

On se rappellera que l’ancien parlement avait été dissout à la prise du pouvoir par Andry Rajoelina, en mars dernier. A la suite des Accords de Maputo signés par les leaders des différentes mouvances politiques malgaches, dont Andry Rajoelina, le président de la Haute Autorité de Transition (HAT), un Congrès de 52 membres avait été institué pour faire office de parlement durant la période de Transition.

Or, à la fin la semaine dernière, le Président de la HAT a remis en question les Accords de Maputo en prenant une série de décision unilatérales. Après avoir limogé le Premier ministre du consensus, il a dissout le Congrès.

Les membres désignés du Congrès ne l’entendent pas de cette oreille. Ils veulent se rendre au siège de l’Assemblée nationale, aujourd’hui, en se faisant accompagner de  leurs partisans., Fidson Mananjara, un ancien député Tiako i Madagasikara (TIM), parti du Président déchu Marc Ravalomanana a invité ses supporters à y être à partir de 8h00 ce mardi matin.  «Nous atteignons le point de non-retour. On s''''y retrouvera», leur a-t-il lancé.

Mais les forces de l''ordre ont déjà pris des dispositions pour leur interdire l’accès à la Chambre des députés. «Des militaires s''occupent actuellement du contrôle du palais. Demain, ils seront renforcés par d''autres éléments. Il appartient à ceux qui veulent se livrer au forcing de refléchir», a déclaré hier, le colonel Richard Ravalomanana, commandant de la Circonscription régionale de la gendarmerie nationale d''Antananarivo.

Les observateurs dans la capitale malgache appréhendent la journée de ce mardi avec crainte, tout en espérant que la raison prévaudra. Ce qui permettra à la Madagascar d’éviter des tensions en cette période de fin d’année.